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L'Assemblée nationale exige de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) qu'elle enquête sur les événements ayant conduit à l'élection de Rénald Grondin à la présidence de la FTQ-Construction.
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Une motion présentée mercredi par le ministre de l'Emploi et du Travail, Jean Boulet, a été adoptée à l'unanimité par les députés.
Elle rappelle que toutes les organisations doivent être exemplaires dans la prévention du harcèlement psychologique et sexuel, et que l'industrie de la construction n'y fait pas exception.
L'industrie a la responsabilité «d'assurer un milieu de travail sain et exempt de toute forme de harcèlement pour l'ensemble des travailleurs et travailleuses», peut-on lire dans la motion.
Elle souligne aussi qu'en 2021, les femmes ne représentaient que 3,27 % de la main-d'oeuvre totale de l'industrie de la construction, et qu'environ 55 % de celles-ci quittent les chantiers après cinq ans.
«Que l'Assemblée nationale exige de la FTQ qu'elle lance une enquête afin de faire la lumière sur les récentes révélations concernant la présidence de la FTQ-Construction.»
Selon la Commission des lésions professionnelles, les faits se sont produits entre 2008 et 2010, alors que M. Grondin était directeur général de l'Association des manœuvres inter-provinciaux, affiliée à la FTQ-Construction.
Rénald Grondin a accédé en 2018 à la présidence de la FTQ-Construction, soit la plus importante organisation syndicale de l'industrie de la construction, avec 85 000 membres.
Mardi, le syndicat a fait savoir qu'il allait se doter d'une série de mesures pour éviter qu'une situation semblable ne se reproduise, comme une révision des politiques internes et l'ajout de formations obligatoires.
Il a toutefois fait fi de la demande de M. Boulet, qui réclamait une enquête sur les événements pour comprendre comment M. Grondin avait pu atteindre la présidence d'un des plus grands syndicats québécois.