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Le président de la FTQ-Construction, Rénald Grondin, a remis sa démission jeudi midi, dans la foulée de révélations selon lesquelles il a harcelé une secrétaire pendant deux ans.
La Presse a dévoilé jeudi matin une décision de 2012 de la Commission des lésions professionnelles qui montre que Rénald Grondin a harcelé et agressé la travailleuse entre 2008 et 2010, alors qu'il était directeur général de l'Association des manoeuvres interprovinciaux, affiliée à la FTQ-Construction.
Le quotidien a rapporté que ces gestes ont poussé la femme, qui comptait à ce moment 13 années d'expérience à l'Association des manoeuvres interprovinciaux, à quitter son emploi en mars 2010. Elle a affirmé toujours souffrir d'un choc post-traumatique aujourd'hui.
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Rénald Grondin a accédé à la présidence de la FTQ-Construction en 2018. Dans son communiqué de presse, le syndicat assure que des enquêtes sont effectuées sur les candidats à la présidence et qu'«aucune décision compromettante concernant Rénald Grondin n'était sortie» lors du processus d'élection.
«Pour la FTQ-Construction, le harcèlement sexuel et psychologique, c'est tolérance zéro. Nous savons que nous opérons dans une industrie à prédominance masculine avec un climat difficile pour les travailleuses et nous devons être un exemple pour tous et toutes», indique le syndicat dans son communiqué.
«Notre organisation durcira ses enquêtes pour s'assurer qu'une telle situation ne se reproduise pas et s'assurera d'honorer les standards élevés qu'exigent les membres qui nous ont choisis partout à travers la province.»
Rénald Grondin a quitté son poste un peu moins d'un mois avant son départ à la retraite, qui était prévu pour la fin mai.
La FTQ-Construction est la plus importante organisation syndicale de l'industrie de la construction, avec 85 000 membres.