Des doutes persistent mercredi sur l'étendue des dégâts infligés au programme nucléaire iranien au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël.
Voici les derniers développements alors que les deux pays ont crié tous les deux «victoire» à l'issue d'une guerre marquée par des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes:
Destruction «totale» des sites nucléaires iraniens?
Le président américain Donald Trump s'est félicité mercredi de la destruction «totale» des sites nucléaires iraniens, estimant que le programme nucléaire de Téhéran avait été retardé de plusieurs « décennies » par les frappes américaines dimanche en Iran.
«Je pense que nous avons infligé un coup dur au programme nucléaire, et je peux aussi dire que nous l'avons retardé de plusieurs années», a déclaré plus tôt le porte-parole de l'armée israélienne Effie Defrin.
Les États-Unis et Israël accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que dément Téhéran qui défend son droit au nucléaire civil.
L'armée israélienne a cependant estimé qu'il était «encore tôt» pour évaluer les dommages causés au programme nucléaire iranien.
Un document classé confidentiel du renseignement américain a établi que les frappes américaines de dimanche avaient retardé le programme nucléaire iranien de seulement quelques mois, sans le détruire complètement, ont rapporté mardi plusieurs médias américains.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a jugé pour sa part impossible à ce stade d'évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites iraniens.
L'Iran veut une suspension de la coopération avec l'AIEA
Le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA, selon la télévision d'État.
«L'AIEA, qui a refusé de condamner ne serait-ce qu'un peu l'attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a compromis sa crédibilité internationale», a déclaré à cette occasion le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf.
Pour entrer en vigueur, cette décision nécessite encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.
Le président iranien Massoud Pezeshkian avait indiqué mardi que son pays était «prêt» à reprendre des négociations indirectes avec Washington sur son programme nucléaire.
Funérailles cette semaine en Iran pour les hauts gradés tués
Des funérailles nationales «pour les hauts gradés et scientifiques tombés en martyrs» se tiendront samedi à Téhéran, a rapporté l'agence Irna, précisant qu'une cérémonie aurait par ailleurs lieu jeudi pour Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, qui a été tué au premier jour de la guerre.
Banque centrale iranienne dans le collimateur d'Israël
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, a annoncé mercredi avoir officiellement classé la banque centrale iranienne comme une «organisation terroriste».
Nouvelles pendaisons d'«espions»
L'Iran a annoncé avoir pendu mercredi trois hommes présentés comme des espions à la solde d'Israël.
Retour à la normale
En Israël, bus et voitures circulaient à nouveau mercredi dans les rues embouteillées, les écoles avaient rouvert et les employés retrouvaient le chemin du travail dans la capitale économique Tel-Aviv.
En Iran, un responsable a annoncé que le réseau de communication revenait progressivement à son état précédent, accusant Israël d'avoir mené une «cyberguerre à grande échelle» pendant le conflit.
