La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, sera convoquée la semaine prochaine par la commission Gallant sur le fiasco SAAQclic, a pu apprendre Noovo Info.
«On me demande d'aller témoigner. Alors c'est certain que je vais participer avec toute la transparence et la collaboration que j'ai l'habitude d'offrir dans l'intérêt des contribuables du Québec», a affirmé la ministre Guilbault à la sortie du conseil des ministres, mercredi.
La commission siégera pour trois semaines à Montréal à compter de lundi, puis deux semaines à Québec à compter de la semaine du 8 septembre.
Guilbault pourrait témoigner tandis que la commission d'enquête sur la gestion de la modernisation informatique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), comprenant la plateforme SAAQclic, reprendra ses audiences publiques après une pause estivale de deux mois.
La suite des audiences aura une saveur politique alors que des ex-ministres, des ministres actuels et du personnel de cabinet seront appelés à témoigner.
Ainsi, en plus de Mme Guilbault, son prédécesseur François Bonnardel, désormais ministre de la Sécurité publique, devrait être entendu au cours de cette période.
Ceux ayant occupé le portefeuille des Transports sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard, Laurent Lessard et André Fortin, sont également attendus.
Au printemps, les anciens ministres péquiste et libéral, Sylvain Gaudreault et Robert Poëti, avaient témoigné devant la commission présidée par le juge Denis Gallant.
Celui-ci doit remettre son rapport au plus tard le 15 décembre. Il est prévu que les audiences publiques se poursuivent jusqu'au début octobre.
Il reste encore plusieurs acteurs clés à interroger en lien avec ce qui est nommé le fiasco SAAQclic. On y retrouve notamment les ex-PDG de la société d'État Nathalie Tremblay et Éric Ducharme, qui a été limogé par le gouvernement Legault au début de l'été.
L'ancien vice-président aux technologies de l'information, Karl Malenfant, un des responsables du déploiement de la plateforme SAAQclic, n'a pas encore témoigné publiquement, bien qu'il ait été rencontré à huis clos par la commission la semaine dernière.
Le virage numérique raté de la SAAQ devrait coûter aux contribuables au moins 1,1 milliard $, soit 500 millions $ de plus que prévu, selon les calculs du Vérificateur général du Québec.



