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«Il y en a plus qui veulent quitter le navire que vous ne le croyez.»
Plusieurs députés caquistes ont eu des échanges avec le Parti québécois (PQ) sur la possibilité de joindre ses rangs, a révélé mercredi Paul St-Pierre Plamondon.
«Il y en a plus qui veulent quitter le navire que vous ne le croyez», a dégainé le chef péquiste en point de presse à l'Assemblée nationale, réaffirmant n'avoir aucune intention de les repêcher en vue des prochaines élections.
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«J'ai dit d'avance, et j'ai le mérite d'avoir été clair, qu'il n'y aurait pas de transferts caquistes. Malgré ces approches-là, notre réponse est toujours la même», a-t-il affirmé.
Au plus bas dans les sondages, la Coalition avenir Québec (CAQ) vit des moments pénibles: pas moins de neuf de ses députés ont quitté ou se sont fait montrer la porte depuis deux ans.
Rappelons que mardi, la députée de Laporte, Isabelle Poulet, a été exclue de la CAQ pour avoir eu des discussions avec le Parti libéral du Québec (PLQ).
Mme Poulet a publié mercredi le texte qu'elle prévoyait lire mardi matin lorsqu'elle a convoqué la presse parlementaire pour faire le point sur son avenir politique.
On y apprend que l'élue avait l'intention d'annoncer qu'elle quittait le caucus caquiste, se disant en désaccord avec la manière dont le ministre de la Santé, Christian Dubé, a procédé dans le dossier des médecins.
Ce point de presse a toutefois été annulé à la dernière minute, de sorte que Mme Poulet n'a jamais pu lire sa déclaration. Après une ultime rencontre avec le premier ministre François Legault, elle a été exclue du caucus de la CAQ mardi soir.
Mme Poulet soutient que la confiance que le public accordait à la CAQ au sortir de la pandémie s'est érodée.
Elle affirme que les valeurs et les priorités politiques du parti ne correspondent plus à ses convictions, et soutient que l'adoption du projet de loi 2 sous bâillon est venue cristalliser sa déception.
«Cette réforme a été mal ficelée, mal communiquée. (...) Je regrette d’avoir voté pour. Je ne partage plus la vision du ministre de la Santé. Le lien de confiance est brisé.»
La députée de Laporte avait pourtant défendu bec et ongles le projet de loi 2 lors de son adoption il y a un peu plus d'une semaine.
«Nous sommes convaincus que les changements déjà en place, avec cette réforme, permettront d’améliorer les soins offerts à la population. On est motivé à poursuivre notre travail pour garantir un système de santé digne de nos citoyens et de nos citoyennes. Mme la présidente, nous ne lâcherons pas», avait-elle alors affirmé.
Si elle était en accord avec le principe de réformer le mode de rémunération des médecins, Mme Poulet affirme désormais qu'elle ne peut «adhérer au remède proposé».
Mme Poulet plaide pour une reprise du dialogue avec les médecins. Elle continue à siéger en tant que députée indépendante.