Début du contenu principal.
«On ne peut pas être député d’un parti, tout en s’en magasinant un autre», a indiqué le premier ministre.
La députée de la circonscription de Laporte, Isabelle Poulet, a été exclue du caucus de la Coalition avenir Québec (CAQ) alors qu'elle réfléchissait à son avenir politique.
«On ne peut pas être député d’un parti, tout en s’en magasinant un autre. C’est une grave erreur», a indiqué le premier ministre François Legault dans une déclaration transmise aux médias mardi soir.
Plus tôt dans la journée, le chef du parti libéral du Québec (PLQ), Pablo Rodriguez a affirmé qu'Isabelle Poulet avait par le passé, approché son parti afin de le rejoindre.
À LIRE AUSSI | Qui est Isabelle Poulet, cette députée exclue de la CAQ?
Mme Poulet devait rencontrer la presse parlementaire mardi matin pour faire «une déclaration concernant son avenir politique». Le point de presse a finalement été annulé à la dernière minute. Une rencontre avec son chef François Legault était prévue cet après-midi.
Dans son communiqué, M. Legault a également indiqué que «les Québécois nous demandent des résultats concrets. Pour livrer ces changements, il faut une équipe forte et unie. C’est ma responsabilité, comme premier ministre, de prendre les décisions qui assurent cette unité et qui nous permettent de demeurer à la hauteur de leurs attentes.»
La députée s'est fait élire en 2022 sous la bannière caquiste alors que sa circonscription était un château fort libéral.
La décision d'exclure Mme Poulet du caucus de la CAQ survient dans un contexte tendu au sein de la formation politique. Un contexte qui subsiste depuis l'adoption sous bâillon de la loi spéciale, la loi 2, sur les médecins.
Ce texte revoit notamment leur mode de rémunération et provoque l'ire des médecins à travers la province.
«C'est la goutte qui a fait déborder le verre d'eau», a indiqué une source sous le couvert de l'anonymat à La Presse canadienne, car elle n'était pas autorisée à parler publiquement.
La semaine dernière, Lionel Carmant a démissionné de son poste de ministre et quitté la Coalition avenir Québec (CAQ) en raison de la loi 2.
M. Carmant a admis vivre des tensions avec sa famille. Sa fille, Laurence Carmant, également médecin, a publié une lettre ouverte dans «Le Devoir» critiquant la réforme du gouvernement Legault.
Mardi matin, la députée d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, a reconnu qu’il y avait «de l’amélioration à faire» au sujet de la pièce législative de M. Dubé.
Questionné à savoir s’il allait démissionner, le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, a répondu: «Je ne suis pas rendu là encore.»
«Changer le modèle québécois, ce n’est jamais facile», a, pour sa part, affirmé le ministre délégué à l’Économie, Samuel Poulin.
Le député de Vanier-Les Rivières, Mario Asselin, a admis que la loi 2 n'était «pas simple» à expliquer à ses commettants.
Depuis 2022, en plus de Mme Poulet, huit députés caquistes ont quitté ou se sont fait montrer la porte du caucus: Joëlle Boutin, Pierre Fitzgibbon, Youri Chassin, Eric Lefebvre, Pierre Dufour, Maïté Blanchette Vézina, Andrée Laforest et Lionel Carmant.
La CAQ est malmenée dans les intentions de vote. L'agrégateur de sondages Qc125 indique que le parti de François Legault pourrait se retrouver avec aucun député si des élections avaient lieu aujourd'hui.
Avec des informations de La Presse canadienne