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Les États-Unis prévoient d'envoyer des lettres lundi aux pays concernés.
L'administration Trump intensifie la pression sur ses partenaires commerciaux pour qu'ils concluent rapidement de nouveaux accords avant la date limite fixée mercredi.
Les États-Unis prévoient d'envoyer des lettres lundi aux pays concernés afin de les avertir que des droits de douane plus élevés pourraient entrer en vigueur le 1er août.
Le Canada ne fera toutefois pas partie des pays destinataires de lettres, a mentionné vendredi l'ambassadeur américain Pete Hoekstra, après la récente reprise des négociations commerciales entre les deux pays.
Lors d'une entrevue avec CTV News, M. Hoekstra a indiqué que le Canada est l'un des principaux partenaires commerciaux des États-Unis et que les deux pays vont conclure «un accord clair et précis».
Le premier ministre canadien, Mark Carney, a indiqué vouloir un nouvel accord d'ici le 21 juillet, faute de quoi le Canada renforcera ses contre-mesures commerciales.
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M. Hoekstra n'a pas souhaité s'engager sur une date pour la conclusion d'un accord commercial et a déclaré que, même avec un accord, le Canada pourrait encore être confronté à des droits de douane. Mais «nous n'allons pas simplement envoyer une lettre au Canada», a-t-il ajouté.
Des questions subsistent quant aux pays qui seront informés, aux changements qui interviendront dans les jours à venir et à la possibilité pour le président Donald Trump de repousser une fois de plus l'imposition des droits de douane. Le président et ses principaux conseillers commerciaux affirment qu'il pourrait prolonger le délai de conclusion des accords, mais insistent sur le fait que l'administration exerce une pression maximale sur les autres pays.
Kevin Hassett, directeur du Conseil économique national de la Maison-Blanche, a indiqué dimanche à «Face the Nation», sur CBS, que Donald Trump déciderait du moment opportun pour abandonner les négociations.
«Les États-Unis sont toujours disposés à discuter de tout avec tout le monde, a avancé M. Hassett. Il y a des échéances, et certaines choses sont proches, alors peut-être que les choses seront repoussées au-delà de la date limite, ou peut-être pas. En fin de compte, c'est le président qui décidera.»
Stephen Miran, président du Conseil des conseillers économiques de la Maison-Blanche, a également mentionné que les pays négociant de bonne foi et faisant des concessions pourraient «en quelque sorte repousser la date».
Les droits de douane plus élevés annoncés par le président Donald Trump le 2 avril menaçaient de bouleverser l'économie mondiale et de déclencher des guerres commerciales plus vastes. Une semaine plus tard, après la panique des marchés financiers, son administration a suspendu pendant 90 jours la plupart des droits de douane plus élevés sur les importations, juste au moment où ils devaient entrer en vigueur. La période de négociation jusqu'au 9 juillet n'a permis d'annoncer des accords qu'avec le Royaume-Uni et le Vietnam.
Donald Trump a imposé des droits de douane élevés à des dizaines de pays affichant d'importants excédents commerciaux avec les États-Unis, ainsi qu'un droit de douane de base de 10 % sur les importations en provenance de tous les pays, en réponse à ce qu'il a qualifié d'urgence économique. Des droits de douane distincts de 50 % sont appliqués sur l'acier et l'aluminium, et de 25 % sur les automobiles.
Depuis avril, rares sont les gouvernements étrangers qui ont établi de nouvelles conditions commerciales avec Washington, comme l'exigeait le président républicain.
Donald Trump a déclaré aux journalistes tôt vendredi que son administration pourrait envoyer des lettres dès samedi aux pays pour leur préciser leurs taux de droits de douane s'ils ne parvenaient pas à un accord, mais que les États-Unis ne commenceraient pas à percevoir ces droits de douane avant le 1er août.
Il a souligné vendredi soir qu'il enverrait «probablement 10 ou 12» lettres lundi, chacune reflétant «des montants différents, des droits de douane différents et des déclarations quelque peu différentes».
Ses conseillers et lui ont refusé de préciser quels pays recevraient ces lettres.
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a rejeté l'idée que le 1er août soit une nouvelle échéance et a refusé de préciser ce qui pourrait se passer mercredi.
«On verra bien, a indiqué M. Bessent lors de l'émission State of the Union sur CNN. Je ne vais pas dévoiler la stratégie.»
Il a précisé que les États-Unis étaient «proches de plusieurs accords» et a prédit plusieurs annonces importantes dans les prochains jours. Il n'a donné aucun détail.
«Je pense que nous allons voir beaucoup d'accords très rapidement», a avancé M. Bessent.
Donald Trump a annoncé un accord avec le Vietnam qui permettrait aux marchandises américaines d'entrer dans le pays en franchise de droits, tandis que les exportations vietnamiennes vers les États-Unis seraient soumises à un droit de douane de 20 %.
Il s'agit d'une baisse par rapport au droit de douane de 46 % sur les importations vietnamiennes qu'il avait proposé en avril, l'un de ses soi-disant droits de douane réciproques visant des dizaines de pays avec lesquels les États-Unis accusent un déficit commercial.
Interrogé sur son intention de conclure des accords avec l'Union européenne ou l'Inde, Donald Trump a fait savoir vendredi que «les lettres sont plus avantageuses pour nous», car il y a beaucoup de pays concernés.
«L'Inde est sur le point de se manifester, et avec le Vietnam, nous l'avons fait, mais il est beaucoup plus facile d'envoyer une lettre disant : “Écoutez, nous savons que nous avons un certain déficit, ou, dans certains cas, un excédent, mais pas trop important. Et c'est ce que vous allez devoir payer si vous voulez faire des affaires aux États-Unis”», a-t-il ajouté.