Le projet de REM soulève la grogne du côté de l'Est de Montréal alors qu'une cinquantaine de personnalité des milieux économiques, sociaux, culturels, environnementaux ont pris la parole mardi afin de presser le gouvernement du Québec d'opter pour un trajet où le REM de l'Est passerait par le centre-ville.
Dans une lettre ouverte publiée mardi, le groupe stipule qu'il est primordial que l'Est de Montréal soit équipé, dans un horizon rapproché, d'un «nouveau transport collectif structurant relié au coeur de la métropole ainsi qu'au reste du réseau».
Les représentants croit qu'«un REM pour l'Est de l'île de Montréal sans lien au centre-ville, et donc sans lien avec le coeur du réseau pour faciliter et pour permettre des interconnexions simples avec tous les secteurs de la ville, c'est une occasion ratée».
Ils interpellent ainsi la mairesse de Montréal, Valérie Plante ainsi que la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, afin qu'elles assument «le leadership nécessaire» dans ce dossier.
«Dans la situation d'urgence dans laquelle nous sommes, un plan en 2026, c'est beaucoup trop loin.»
Réaction du PLQ
André A. Morin, porte-parole de l'opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable et député de l'Acadie et Filomena Rotiroti, porte-parole de l'opposition officielle pour la Métropole et députée de Jeanne-Mance-Viger, s'insurgent également contre la possibilité d'avoir un REM de l'Est «sans connexion avec le centre-ville.
«En refusant d'amener le REM de l'Est jusqu'au centre-ville, la CAQ va provoquer un enclavement économique de l'Est de la Métropole. C'est insensé! La connexion avec le centre-ville était pourtant la clé de la revitalisation de l'Est. Encore une fois, l'improvisation chronique de ce gouvernement va coûter cher aux Québécois», peut-on lire dans un courriel acheminé à Noovo Info.
Les libéraux accuse le gouvernement de la Coalition avenir Québec d'être un gouvernement brouillon», «incapable de livrer des projets majeurs d'infrastructures» alors que «la mobilité est un enjeu fondamental pour le développement économique.»
Patience pour le REM de l'Est
Le projet de «REM de l'Est» - maintenant porté par un consortium mené par l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) - est toujours à l'étape des plans. Le nouveau tracé devrait être rendu public à la fin du mois de juin et aucun lien direct avec le centre-ville ne semble être à l'étude.
En ce qui concerne la portion ouest du REM, le projet accuse un certain retard et il entrera en fonction d'ici quelques semaines.
À voir également : Un REM (encore) en retard et qui coûte cher
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a d'ailleurs affirmé mardi en point de presse que CDPQ Infra doit «rendre des comptes» quant aux reports répétés de l’inauguration du REM.
«Pendant longtemps, on a vanté le modèle de la CDPQ en disant qu’il n’y aurait pas de retard et qu’il n’y aurait pas de dépassement de coûts. Si c’était la STM ou une société d’État, on devrait rendre des comptes. La CDPQ doit en faire tout autant», a affirmé Valérie Plante.
«Nous sommes dans la phase très intensive des derniers tests afin de livrer, à partir du premier passage, à nos usagers un service fiable et une expérience de grande qualité», a réagi par courriel CDPQ Infra aux commentaires de la mairesse de Montréal.

