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Les maires des villes de Laval, Terrebonne, Mascouche et Repentigny de même que la mairesse de Montréal-Est ont fait leur choix quant à leur tracé préféré pour le Projet structurant de l'Est — anciennement le REM de l'Est — et ils demandent à l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARMT) de considérer ce scénario.
Le tracé proposé par l'ARMT qui fait consensus est celui qui inclut le prolongement de l’antenne Marie-Victorin jusqu’à Mascouche, en passant par Laval et Terrebonne (corridor de l’autoroute 25), et le prolongement de l’antenne Pointe-aux-Trembles jusqu’à Repentigny (corridor du CN). Ces deux antennes prolongées formeraient un réseau unifié se rabattant sur la ligne verte du métro (station L’Assomption) et sur la future ligne bleue du métro (station Lacordaire).
«Ce tracé offre aussi la possibilité, pour l’antenne Pointe-aux-Trembles, d’une nouvelle station dans le territoire de Montréal-Est, dont une grande partie présente un immense potentiel de redéveloppement», indique-t-on dans un communiqué acheminé lundi aux médias.
Le Projet structurant de l'Est est actuellement en analyse par l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTQMD).
Le projet actuellement à l’étude est un tracé à deux branches : une branche vers Laval–Terrebonne–Mascouche à partir de l’antenne Marie-Victorin et une branche vers Repentigny à partir de l’antenne Pointe-aux-Trembles.
«Nous tendons aujourd’hui la main au gouvernement du Québec et à l’ARTM en adhérant unanimement à l’une de leurs propositions. Nous sommes convaincus que c’est ce tracé qui permet le meilleur développement de nos territoires et une mobilité optimale à l’avantage de nos citoyens d’aujourd’hui et de demain», a affirmé Stéphane Boyer, maire de Laval.
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M. Boyer croit d'ailleurs que le passage du Projet structurant de l'Est-PSE à Laval permettra à la ville de profiter d'un développement particulier avec la création «d'un quartier exemplaire en matière de développement durable.»
Le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy, estime de son côté que les enjeux de mobilité «sont des freins au développement économique de la région» en plus «d'entraver la qualité de vie de la population». «Le tracé proposé avec le projet d’une station du PSE à l’emplacement de l’actuel terminus central d’autobus de Terrebonne offrirait l’opportunité de consolider l’aire TOD (transit oriented development – développement orienté sur le transport en commun) dans un secteur névralgique de Terrebonne. Ce tracé favoriserait la transition de l’auto solo au transport en commun en offrant une alternative nettement plus intéressante à nos citoyens», a précisé M. Traversy.
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Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, est aussi d'avis que le tracé faisant consensus sera positif pour les résidents de Mascouche et de la MRC des Moulins qui circulent fréquemment vers Laval et/ou Montréal. «Le tracé présenté a le potentiel d’améliorer grandement la mobilité de nos concitoyens, tout en assurant une cohérence du développement en densité au pourtour de la gare de Mascouche», a-t-il ajouté.
Nicolas Dufour, le maire de Repentigny, maintient pour sa part qu'il est «inacceptable» d'envisager de prolonger le REM jusqu’à Pointe-aux-Trembles «sans traverser vers Repentigny». «Notre municipalité est à proximité de l’A-40, l’un des axes autoroutiers les plus congestionnés au Québec, dont plus de 200 000 voitures y circulent quotidiennement. Notre dépendance à l’auto solo est l’aboutissement d’un déficit d’investissement que Québec ne peut plus ignorer», a-t-il affirmé.
La mairesse de Montréal-Est, Anne St-Laurent, croit aussi que le tracé choisi par les élus de la Rive-Nord profitera au développement de la ville de Montréal-Est. «Avec près de 23 millions de pieds carrés vacants, le potentiel de développement de la ville de Montréal-Est est unique. En termes d’aménagement du territoire, c’est l’occasion de façonner la ville de demain en misant sur des pôles d’emploi régionaux, tels que le parc industriel carboneutre 40NetZéro, mais aussi la mobilité durable pour transporter les flots de travailleurs et les nouveaux résidents amenés à densifier le nombre d’habitants du secteur.
«Je ne cesserai de militer pour qu’il s’arrête à Montréal-Est. Ce serait un non-sens qu’il ne fasse que passer», a répété Anne St-Laurent.
Les municipalités soulignent leur volonté de collaborer à la démarche d’analyse et rappellent qu’un tel projet de transport structurant permettrait non seulement de mieux desservir la population de l’est de Montréal, de l’est de Laval et de la couronne nord-est, soit au-delà de 500 000 personnes, mais aussi de consolider et de soutenir la forte croissance économique et démographique de l’est de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).