Certains anciens combattants de Rawdon, dans Lanaudière, ont été priés de quitter un bureau de vote pendant les élections municipales en fin de semaine dernière pour avoir sollicité des électeurs.
Les membres de la section 198 de la Légion royale canadienne tentaient de vendre des coquelicots au Collège Champagneur, sur Queen Street, lorsqu'on leur a demandé de partir.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«La manière dont cela s'est passé n'était pas la meilleure», a raconté Neil Asbil, membre de la Légion. «Nous sommes peut-être un peu trop passionnés lorsque nous essayons d'approcher les gens et de leur expliquer ce qu'est le coquelicot, et certaines personnes ne sont pas très réceptives.»
Un membre a commencé à approcher les personnes qui faisaient la queue le jour des élections et on leur a demandé de partir.
Techniquement, la vente de coquelicots dans un bureau de vote est illégale.
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«Même si la cause est bonne et noble, on ne peut tout simplement pas le faire», a lancé le maire de Rawdon, Raymond Rougeau, qui a remporté le scrutin de dimanche avec 758 voix.
M. Rougeau a toutefois affirmé que l'incident avait été exagéré et qu'il aurait souhaité que le personnel du bureau de vote ait réagi différemment.
«C'est faire une montagne d'une taupinière. Il s'agissait d'un gros malentendu. Il n'y a jamais eu aucune intention de manquer de respect aux anciens combattants», a-t-il expliqué..
La Légion royale canadienne est d'accord, mais estime néanmoins que c'est l'occasion de rappeler aux gens l'importance du coquelicot.
«Il est essentiel que nous nous souvenions d'où viennent ces libertés. La liberté n'est pas acquise. Parfois, elle doit être conquise», a précisé M. Absil.
Si les coquelicots sont portés en novembre pour commémorer les soldats qui ont perdu la vie au service du Canada, ils ont une signification plus importante pour les anciens combattants.
«Les dons recueillis pour les coquelicots aident les anciens combattants», a indiqué Kenneth Johnson, ancien combattant de la marine. «Ils m'ont aidé personnellement. Cela me tient très à cœur.»
M. Johnson a servi dans la marine pendant 20 ans. À son retour, il était malade, et le fonds du coquelicot l'a aidé à rembourser son hypothèque alors qu'il était incapable de travailler.
«Cela m'a sauvé», a-t-il dit. «Nous continuons de perdre des gens. Et les anciens combattants reviennent des zones de combat dans un état qui les rend à peine fonctionnels. Cela les aide.»
«Même ceux qui sont revenus, certains d'entre eux ne sont plus tout à fait les mêmes», a précisé Neil Asbil. «Nous leur devons une dette de gratitude. Et c'est ce que le coquelicot est là pour nous rappeler.»
La Légion 198 espère que l'incident survenu au bureau de vote finira par encourager les gens à soutenir la campagne du coquelicot.


