De nombreux artistes de renom viennent à Montréal, comme Lady Gaga et Ariana Grande, et le prix des billets est très élevé.
Nathaniel Villanueva a franchi le pas et acheté deux billets pour la tournée Mayhem Ball de Lady Gaga, qui fera trois arrêts à Montréal en avril 2026.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le citoyen lambda a peu de chances de payer le prix nominal, car les billets sont souvent achetés par des sociétés tierces et revendus à des prix largement gonflés.
«J'ai fini par payer 1 600$ pour deux billets, alors que nous savons que le prix initial était d'environ 150$ par billet.»
M. Villanueva l'a constaté en ligne.
«La plupart des billets ont été achetés par une entreprise qui a ensuite décidé de les revendre également via Ticketmaster», a-t-il dit.
Ces billets sont répertoriés comme des billets «de revente vérifiée» et les prix les plus élevés pour Lady Gaga dépassent les 2000$. Pour les trois concerts d'Ariana Grande en juillet 2026, les billets les plus chers coûtent 3000$.
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L'expert numérique Mitch Joel suggère que les artistes peuvent avoir leur mot à dire.
«Si un promoteur, un manager et un artiste constatent qu'un billet vendu 150$ se négocie 600$ sur un marché secondaire ou tertiaire, quelle devrait être leur réaction?» a-t-il souligné.
Il explique que lorsque l'artiste est très demandé, les revendeurs en tirent profit.
«Lorsque la demande est aussi forte, cela donne l'impression qu'ils peuvent pratiquement fixer le prix qu'ils veulent en fonction de la valeur du marché», a expliqué Mitch Joel. «Et c'est là que tous ces moteurs algorithmiques de tarification dynamique entrent en jeu.»
Selon l'expert, la tarification dynamique est omniprésente dans de nombreux secteurs et s'observe notamment dans les prix des billets d'avion et des hôtels.
Kevin Jardine, producteur chez Uplift Productions, estime qu'il faut contrôler les revendeurs, d'autant plus que les artistes ne touchent pas ces dollars supplémentaires.
«Au départ, le prix des billets est fixé par les artistes, leur management et leur équipe afin d'arriver à un montant raisonnable pour organiser le spectacle dans la ville», a-t-il indiqué.
Nathaniel Villanueva estime que les revendeurs de billets exploitent trop les fans. «Ils vont se retrouver avec une salle vide, car les gens ne veulent plus être maltraités de cette manière», a-t-il prévenu.
Plutôt que de payer un billet cher, Kevin Jardine conseille de faire des recherches et de découvrir la prochaine grande révélation, dans une salle plus petite.
«Vous pouvez soutenir un artiste dès ses débuts, puis vous pourrez dire: "Je me souviens être allé voir untel quand il jouait au Foufounes Electriques, et maintenant il joue au Centre Bell. Et je l'ai vu!" Vous pouvez être cette personne», a-t-il affirmé.
Quant aux concerts de grands noms, ils sont hors de portée pour de nombreux fans, à l'exception de ceux qui ont les moyens.
CTV News a contacté Evenko et Ticketmaster pour obtenir leurs commentaires, mais n'avait pas reçu de réponse au moment de la publication.
