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Des gangs ont tué des dizaines de personnes dans un petit village en Haïti

Au moins 42 personnes ont été tuées à Labodrie, dont un enfant de quatre ans et sa famille, a indiqué Joseph Louis Baptiste, un responsable local.

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f5e77b787d0b2366c2f72daef98afd518c80b1ff13d82393d7ac4a692638e6ca.jpg Des jeunes utilisent des brouettes pour transporter les débris hors de leurs maisons, endommagées par les violences des gangs, dans le quartier de Solino à Port-au-Prince, en Haïti, le mercredi 10 septembre 2025. ((Photo AP/Odelyn Joseph))

Des dizaines de personnes ont été tuées dans un village de pêcheurs au nord de la capitale haïtienne lors du dernier massacre perpétré par de puissants gangs dans ce pays caribéen en proie à des troubles, a annoncé vendredi un responsable.

Au moins 42 personnes ont été tuées à Labodrie, dont un enfant de quatre ans et sa famille, a indiqué Joseph Louis Baptiste, un responsable local.

Il a mentionné à Radio Caraïbes que les massacres avaient commencé ce week-end et se poursuivaient.

«Cette tragédie souligne l'urgence d'une intervention efficace de l'État pour mettre fin à l'impunité et rétablir la sécurité dans la région», a-t-il souligné.

M. Baptiste a indiqué que des gangs avaient incendié Labodrie et tentaient désormais d'attaquer la ville voisine d'Arcahaie. La police et un groupe d'autodéfense local tentent de les contenir.

M. Baptiste a ajouté que le massacre aurait été provoqué par l'assassinat d'un chef de gang local à Cabaret, nommé Vladimir. Il était membre d'une puissante coalition de gangs connue sous le nom de Viv Ansanm, qui a pillé plusieurs communautés de Port-au-Prince et au-delà, et a récemment été désigné comme organisation terroriste étrangère par les États-Unis.

M. Baptiste a appelé la police à contribuer à la protection des habitants de Labodrie et d'Arcahaie.

 

Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la Police nationale d'Haïti, n'a pas immédiatement répondu à une demande de réaction.

Le département manque de personnel et de financement et peine à réprimer la violence des gangs malgré l'aide d'une mission soutenue par l'Organisation des Nations unies (ONU) et dirigée par la police kenyane.

Des gangs avaient déjà attaqué Arcahaie en octobre dernier, blessant plusieurs personnes et incendiant des habitations.

La violence des gangs était autrefois concentrée à Port-au-Prince, mais, ces dernières années, elle s'est étendue à des communautés autrefois paisibles en dehors de la capitale.

Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis et le Panama ont déclaré soutenir la transformation de la force multinationale actuelle en une force de 5550 membres, habilitée à détenir et à arrêter les membres présumés de gangs.

Parallèlement, l'entreprise de sécurité de l'ancien Navy Seal américain Erik Prince devrait déployer près de 200 agents de différents pays en Haïti dans le cadre d'un accord d'un an visant à réprimer la violence des gangs dans le pays.