L'interdiction imposée par l'Administration fédérale de l'aviation des États-Unis (FAA) aux vols commerciaux américains à destination de la capitale haïtienne, qui avait expiré lundi, a été prolongée jusqu'au 7 mars 2026 en raison du risque d'attaques aériennes par des gangs puissants utilisant des drones et des armes légères.
La FAA a noté que les bandes haïtiennes contrôlent désormais 90 % de Port-au-Prince, ainsi que les routes stratégiques et les zones frontalières avoisinantes.
«Les (organisations terroristes étrangères) haïtiennes conservent un accès aux armes légères et aux systèmes aériens sans pilote capables d'atteindre des phases de vol à basse altitude», a déclaré la FAA dans un communiqué vendredi.
En mai, le gouvernement américain a désigné une puissante coalition de bandes criminelles, connue sous le nom de Viv Ansanm, comme organisation terroriste étrangère.
L'année dernière, cette coalition avait contraint le principal aéroport international d'Haïti, situé à Port-au-Prince, à fermer pendant près de trois mois après avoir lancé des attaques coordonnées contre des infrastructures gouvernementales clés.
L'aéroport international Toussaint Louverture a rouvert en mai, mais la violence des bandes criminelles a persisté dans la région.
En novembre dernier, des gangs ont ouvert le feu sur un vol de Spirit Airlines atterrissant à Port-au-Prince, blessant légèrement une agente de bord. D'autres avions commerciaux au sol ont été touchés au même moment.
La fusillade a contraint le principal aéroport international d'Haïti à fermer pour la deuxième fois l'année dernière et a entraîné l'interdiction des vols commerciaux américains à destination de Port-au-Prince.
L'aéroport a rouvert en décembre, mais ce n'est qu'en juin que les premiers vols commerciaux intérieurs ont repris.
Aucun vol commercial international n'a repris depuis.
