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Certaines demandes peuvent minimiser les points de frictions au travail.
Tous les régimes d'avantages sociaux en milieu de travail ne se valent pas. Il est important de bien comprendre le contenu du régime avant de signer un contrat pour un nouvel emploi et de déterminer s'il est possible de négocier des avantages supplémentaires mieux adaptés à votre situation, selon des experts.
«Parfois, les programmes d'avantages sociaux peuvent sembler très prometteurs de l'extérieur, mais il faut en examiner les détails et poser des questions», explique Jillian Climie, experte en rémunération et cofondatrice de la société de conseil vancouvéroise The Thoughtful Co.
En général, un programme d'avantages sociaux de base devrait comprendre non seulement des soins de santé et des soins dentaires, mais aussi une assurance invalidité et une assurance vie, selon Mme Climie. Cependant, tout dépend en grande partie de la philosophie de rémunération de l'entreprise et de la façon dont elle prévoit soutenir ses employés, ajoute-t-elle.
Les entreprises canadiennes optent généralement pour des programmes structurés de fournisseurs, comme Manuvie, Sun Life ou Canada Vie, entre autres. Bien que ces types de régimes offrent moins de marge de négociation, voire aucune, Mme Climie souligne qu'il est important d'examiner de plus près et de déterminer ce qu'ils offrent.
«Il est toujours utile d'entrer dans les détails si vous avez une ordonnance particulière», mentionne-t-elle. Si vous avez besoin d'une couverture supplémentaire pour vos médicaments, il est conseillé de la mentionner et de la négocier en dehors du régime proposé.
Certaines entreprises peuvent également proposer une somme d'argent dans le cadre d'un compte de dépenses de santé, utilisable pour des prestations de santé ou dentaires, et qui peut être négociée, indique Mme Climie.
«Beaucoup de gens ne pensent pas à les négocier, mais ils peuvent l'être», précise-t-elle.
Andrew Ostro, cofondateur de l'assureur numérique PolicyMe, affirme qu'il est courant que les nouveaux employés comparent leur ancienne formule professionnelle à la nouvelle couverture offerte par leur employeur.
Si la nouvelle formule ne répond pas aux attentes, les employés peuvent demander à l'entreprise un complément annuel de couverture santé afin de pouvoir souscrire une couverture privée en dehors de leur régime professionnel, selon lui.
«Le plus simple serait de dire: "J'ai besoin d'une rémunération supplémentaire en dehors du régime d'avantages sociaux pour souscrire ma propre assurance maladie privée", souligne-t-il. Alors, vous pourriez négocier et dire: "Mes dépenses sont trop élevées, mes frais dentaires sont vraiment élevés. Ce régime ne me couvre pas suffisamment pour ce dont j'ai besoin."»
En général, tout régime couvrant plus de 75 % des frais de santé est considéré comme un régime solide, assure M. Ostro.
Il est également important d'examiner attentivement la couverture invalidité, suggère-t-il.
«C'est l'un des risques les plus importants pour une personne, généralement difficile ou coûteux à couvrir en dehors du travail», explique-t-il.
Selon M. Ostro, quelques termes clés peuvent déterminer la robustesse d'une couverture invalidité.
Par exemple, certains régimes d'invalidité de longue durée définissent la profession comme tout travail, qu'il s'agisse de son emploi principal ou non. Si un travailleur ne peut plus exercer son emploi, mais trouve un deuxième emploi moins qualifié pour joindre les deux bouts, la compagnie d'assurance pourrait refuser de lui fournir une couverture invalidité.
Il est également important d'examiner la durée de la couverture invalidité, qu'elle soit par exemple de deux ans ou jusqu'à 65 ans, soutient M. Ostro.
Mais il est possible d'être créatif au-delà de ces programmes structurés.
D'après Mme Climie, l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est au cœur des négociations sur les avantages sociaux pour de nombreux jeunes travailleurs. Parmi ces éléments figurent la négociation de congés sabbatiques, le coaching de développement professionnel, les politiques de congé parental et même les prestations de fertilité pour les deux sexes.
«Je constate que les gens font preuve d'une grande créativité sur les différents points qui leur tiennent à cœur et qu'ils minimisent les points de friction au travail», indique-t-elle.
Par exemple, obtenir une indemnité de stationnement négociée pour se rendre au travail au centre-ville de Toronto tous les jours de la semaine.
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«C'est là que les conditions sont plus personnalisées et que l'on peut déterminer ce qui est négociable en fonction de ses besoins réels», avance Mme Climie.
Il s'agit avant tout de poser les bonnes questions et d'éliminer les signaux d'alarme avant de signer.
«Demandez les avantages sociaux s'ils ne vous les ont pas déjà fournis. Examinez-les attentivement. Prenez votre temps. Ne vous laissez pas bousculer. Assurez-vous de bien comprendre leur fonctionnement, conseille Mme Climie. Accepter un nouvel emploi est une décision importante, alors assurez-vous d'avoir toutes les informations nécessaires.»