Économie

Deloitte s'attend à ce que l'économie canadienne évite une récession théorique

Pour le Québec, Deloitte croit que la croissance économique ralentira à 1,0% en 2025, principalement en raison des tarifs.

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f947cf9ba807d5f1a45050088eb1fa2cd317eabd000afe409d5d5c5014ad411e.jpg Deloitte prévoit que l'économie canadienne progressera «très lentement» au troisième trimestre. Photo prise dans le quartier financier de Toronto le vendredi 8 septembre 2023. (LA PRESSE CANADIENNE/Andrew Lahodynskyj)

Deloitte Canada s’attend à ce que l’économie canadienne évite une récession théorique cette année, grâce à une faible croissance au troisième trimestre qui jettera les bases pour des gains plus importants en 2026.

Le mois dernier, Statistique Canada a indiqué que le produit intérieur brut (PIB) réel avait reculé de 1,6 % sur un an au deuxième trimestre, alors que l'économie a connu une baisse des exportations et des investissements des entreprises.

Toutefois, dans l'édition automnale de ses perspectives économiques, Deloitte prévoit que l'économie canadienne progressera «très lentement» au troisième trimestre, ce qui lui évitera de connaître deux trimestres consécutifs de contraction.

Précisément, Deloitte table sur une croissance annualisée de 1,2% au troisième trimestre, puis de 1,5% pour le dernier trimestre de 2025.

Selon Deloitte, les droits de douane sectoriels imposés par les États-Unis continueront de nuire aux industries manufacturières canadiennes, mais ces droits de douane demeurent globalement faibles par rapport à ceux qui sont imposés à d'autres pays, ce qui minimise les dommages.

L'économiste en chef de Deloitte Canada, Dawn Desjardins, pense par ailleurs que la Banque du Canada abaissera son taux directeur à 2,25% d'ici la fin de l'année, ce qui créera des conditions de financement plus favorables.

Dans l'ensemble, Deloitte prévoit une croissance de 1,3% de l'économie canadienne cette année, suivie d'une croissance de 1,7% en 2026.

Pour le Québec, Deloitte croit que la croissance économique ralentira à 1,0% en 2025, principalement en raison des droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium qui affectent les exportations.

Or, grâce aux mesures de soutien mises en place par les gouvernements, Deloitte s'attend à une reprise en 2026, avec une croissance du PIB réel de 1,7%.