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«De graves conséquences»: Donald Trump lance un avertissement à Elon Musk s'il soutient des démocrates

«S'il le fait, il devra en payer les conséquences», a affirmé le président des États-Unis au réseau NBC.

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Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, à gauche, le président Donald Trump, candidat républicain à la présidenceà l'époque, et le sénateur JD Vance, candidat républicain à la vice-présidence, à droite, assistent à un rassemblement électoral, le 5 octobre... Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, à gauche, le président Donald Trump, candidat républicain à la présidenceà l'époque, et le sénateur JD Vance, candidat républicain à la vice-présidence, à droite, assistent à un rassemblement électoral, le 5 octobre 2024, à Butler, en Pennsylvanie. (Alex Brandon/Associated Press/Archives)

Le président Donald Trump ne renonce pas à sa bataille contre Elon Musk, affirmant samedi qu'il n'avait aucune intention de réparer leur relation et avertissant que son ancien allié et bienfaiteur de campagne pourrait faire face à de « graves conséquences » s'il tentait d'aider les démocrates lors des prochaines élections.

Trump a déclaré à Kristen Welker, de NBC, lors d'un entretien téléphonique qu'il n'avait pas l'intention de se réconcilier avec Musk. Lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que sa relation avec le PDG multimilliardaire de Tesla et SpaceX était terminée, Trump a répondu : «Je suppose que oui, oui.»

«Je suis trop occupé à faire autre chose», a poursuivi Trump.

«Vous savez, j'ai remporté une élection avec une majorité écrasante. Je lui ai donné beaucoup de chances, bien avant que cela n'arrive, je lui ai donné des chances lors de mon premier mandat, et je lui ai sauvé la vie lors de mon premier mandat, je n'ai aucune intention de lui parler.»
- Donald Trump, président des États-Unis

Le président a également lancé un avertissement alors que des rumeurs circulaient selon lesquelles Musk pourrait soutenir les législateurs et les candidats démocrates lors des élections de mi-mandat de 2026.

«S'il le fait, il devra en payer les conséquences», a indiqué M. Trump au réseau de télévision, sans toutefois préciser quelles seraient ces conséquences. Les entreprises de Musk ont de nombreux contrats fédéraux lucratifs.

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Les dernières déclarations du président suggèrent que Musk est en train de passer du statut d'allié proche à celui de nouvelle cible potentielle de Trump, qui a utilisé de manière agressive les pouvoirs de sa fonction pour réprimer ses détracteurs et punir ses ennemis présumés. En tant que fournisseur important du gouvernement, les entreprises de Musk pourraient être particulièrement vulnérables à des représailles. Trump a déjà menacé de résilier les contrats de Musk, affirmant que c'était un moyen facile d'économiser de l'argent.

La rupture spectaculaire entre le président et l'homme le plus riche du monde a commencé cette semaine lorsque Musk a critiqué publiquement le «grand et beau projet de loi» de Trump en cours d'examen au Capitole. Musk a averti que ce projet de loi augmenterait le déficit fédéral et l'a qualifié d'« abomination dégoûtante ».

Trump a critiqué Musk dans le Bureau ovale, et peu de temps après, lui et Musk ont commencé à s'échanger des attaques personnelles acerbes sur les réseaux sociaux, obligeant la Maison Blanche et les dirigeants républicains du Congrès à s'empresser d'évaluer les répercussions.

Alors que les échanges s'intensifiaient, Musk a suggéré que Trump devrait être destitué et a affirmé sans preuve que le gouvernement cachait des informations sur les liens du président avec le tristement célèbre pédophile Jeffrey Epstein. Samedi matin, Musk semblait avoir supprimé ses messages sur Epstein.

Une «énorme erreur», selon JD Vance

Le vice-président JD Vance a tenté de minimiser la querelle dans une interview. Il a déclaré que Musk commettait une «énorme erreur» en s'en prenant à Trump, mais l'a qualifié d'«homme émotif» frustré.

«J'espère qu'Elon finira par revenir dans le giron. Ce n'est peut-être pas possible pour l'instant, car il est allé trop loin», a soutenu M. Vance.

Vance a qualifié Musk d'«entrepreneur incroyable» et a déclaré que son département pour l'efficacité gouvernementale, qui cherchait à réduire les dépenses publiques et avait licencié ou poussé vers la sortie des milliers de travailleurs, était «vraiment bon».

Vance a fait ces commentaires lors d'une interview avec le comédien de la «manosphère» Theo Von, qui, le mois dernier, a plaisanté sur le fait de sniffer de la drogue sur un bébé métissé et sur la sexualité des hommes dans la marine américaine lorsqu'il a fait la première partie de Trump dans une base militaire au Qatar.

L'entrevue de Vance a été enregistrée jeudi, alors que les messages de Musk étaient publiés sur X, le réseau social appartenant au milliardaire.

Au cours de l'entretien, Von a montré au vice-président l'affirmation d'Elon Musk selon laquelle l'administration Trump n'avait pas divulgué tous les documents liés à Epstein parce que Trump y était mentionné.

Vance a répondu à cela en disant: «Absolument pas. Donald Trump n'a rien fait de mal avec Jeffrey Epstein.»

«Cela n'aide en rien », a expliqué M. Vance en réponse à un autre message partagé par Musk appelant à la destitution de Trump et à son remplacement par Vance.

«C'est complètement fou. Le président fait du bon travail.»

Vance a également défendu le projet de loi qui a suscité la colère de Musk, affirmant que son objectif principal n'était pas de réduire les dépenses, mais de prolonger les réductions d'impôts de 2017 approuvées lors du premier mandat de Trump.

Selon le Congressional Budget Office, un organisme non partisan, ce projet de loi réduirait les dépenses et les impôts, mais laisserait également quelque 10,9 millions de personnes supplémentaires sans assurance maladie et ferait grimper le déficit de 2 400 milliards de dollars sur dix ans.

«C'est un bon projet de loi», a souligné Vance. «Ce n'est pas un projet de loi parfait.»

L'entrevue a été enregistrée à Nashville dans un restaurant appartenant au musicien Kid Rock, un allié de Trump.

Michelle L. Price

Journaliste

Bill Barrow

Bill Barrow

Journaliste