Une nouvelle étude estime que les foyers québécois gaspillent 600 $ par an en nourriture, la moitié de cette perte étant liée à la confusion autour des dates limites de consommation.
Il ne s'agit pas nécessairement d'une date d'expiration sur vos aliments emballés, mais d'une date limite de consommation.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«La date limite de consommation ne signifie pas que le produit est mauvais après cette date», a expliqué Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire d'analyse agroalimentaire de l'Université Dalhousie. «En réalité, ces dates n'ont aucun fondement scientifique. Lorsque vous discutez avec un fabricant de produits alimentaires, celui-ci vous explique qu'il se base simplement sur la date à laquelle le produit sort de la chaîne de production.»
L'étude révèle que 74 % des Québécois se fient à la date limite de consommation pour déterminer si un produit est propre à la consommation.
«Si un yogourt grec est dans votre réfrigérateur depuis quelques mois et que la date limite de consommation est dépassée depuis quelques mois, vous pouvez toujours le consommer si vous vous fiez à vos sens», a précisé M. Charlebois. «S'il n'a pas été ouvert, mais s'il a été ouvert, tout est possible!»
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«Faites confiance à vos sens» est le principe de base de la campagne Regardez, sentez, goûtez, qui aide les consommateurs à se prononcer sur leurs produits alimentaires emballés, selon Nicolas Dot de TooGoodToGo.com.
«Si le produit n'a pas été ouvert, s'il a été conservé correctement et conformément aux conseils du fabricant, alors vos yeux, votre nez et votre bouche vous donneront la meilleure indication pour savoir s'il est encore comestible», a-t-il dit.
L'initiative s'appelle Too Good To Go, et certains clients que nous avons interrogés chez Esposito's à Notre-Dame-de-Grâce sont d'accord.
«Si je le sens et qu'il a une odeur bizarre, alors non, mais s'il est bon, alors oui», a confié un client à CTV News.
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M. Charlebois affirme que les protéines animales sont beaucoup plus risquées et ne recommande pas de dépasser les dates limites. «La salmonelle et la contamination sont des choses que l'on ne peut ni sentir ni voir. Il faut donc être prudent», a-t-il indiqué.
«À une époque où des gens souffrent de la faim, le gaspillage alimentaire est trop important», a soutenu Nicolas Dot. «46% de toute la nourriture produite au Canada est gaspillée. Cela se produit à tous les niveaux, de la ferme à l'assiette, et au niveau des ménages, ce chiffre atteint 28 %.»
L'étude révèle que plus de la moitié des Québécois tiennent compte du coût des aliments lorsqu'ils décident de consommer ou non des produits dont la date de péremption est dépassée. M. Charlebois ajoute : « Jeter des aliments parfaitement comestibles pour en acheter d'autres... mais aujourd'hui, je pense qu'en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, la culture est en train de changer progressivement. »
Recherchez le label Too Good To Go et soyez prêt à regarder, sentir et goûter avant de jeter.


