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Cœur + AVC lance un nouvel outil en ligne pour connaître ses facteurs de risque

Des facteurs de risque propres aux femmes peuvent évoluer avec l'âge.

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440aa9641ee4db246c142f85586bcf93e3c5209195745fdb50cedeae7977d19a.jpg Sur cette photo d'archive datée du 28 novembre 2016, un écran affiche les signes vitaux d'un patient pendant une opération à cœur ouvert au centre médical de l'université du Maryland à Baltimore. (AP Photo/Patrick Semansky, fichier) (AP Photo/Patrick Semansky, fichier)

Seule la moitié de la population canadienne connaît ses facteurs de risque en lien avec les maladies du cœur et d’AVC. Dans ce contexte, l'organisme Cœur + AVC lance un nouvel outil en ligne qui détermine les facteurs de risque, puis qui dresse une liste de recommandations personnalisées.

L'outil Vérif-Risques prend en considération les facteurs de risque modifiables, comme l'alimentation, la consommation d'alcool et le tabagisme ainsi que ceux qui sont non modifiables, comme les antécédents familiaux. Les étapes de la vie des femmes, telles que la grossesse et la ménopause, sont aussi prises en compte.

Selon un sondage de Cœur + AVC, les hommes sont davantage conscients de leurs risques que les femmes, et pourtant, les maladies du cœur et l’AVC sont la principale cause de décès prématuré chez les femmes au Canada.

Des facteurs de risque propres aux femmes peuvent évoluer avec l'âge. Mais à peine quatre femmes sur dix savent hors de tout doute que le risque de maladies du cœur et d’AVC varie en fonction des différentes étapes de leur vie, selon le sondage.

«On sait qu'il y a 80 % des maladies du cœur et de l'AVC précoces qui peuvent être évitées. Donc, c'est vraiment un outil qui vient jouer au niveau de la prévention. Puis on sait qu'il y a neuf personnes sur dix au pays qui ont au moins un facteur de risque, donc ça touche plusieurs personnes au pays», a déclaré en entrevue Christine Faubert, vice-présidente, Équité en santé et impact de la mission à Cœur + AVC.

Il existe d'autres outils de dépistage efficaces sur le marché, reconnaît Mme Faubert, mais plusieurs demandent que la personne écrive des chiffres au niveau de sa pression artérielle ou son taux de cholestérol, ce qui n'est pas nécessaire avec l'outil Vérif-Risques. Toujours selon le sondage, environ le tiers des Canadiens ne connaît pas les valeurs de sa pression artérielle, et la moitié ne connaît pas ses taux de cholestérol et sa glycémie.

«Après 40 ans, il y a certaines lignes directrices au niveau clinique qui recommandent de mesurer sa pression artérielle régulièrement parce que c'est souvent quelque chose où il n'y a pas de symptômes comme tels, puis ça touche une personne sur quatre au Canada», souligne Mme Faubert.

Réfléchir aux comportements qu'on peut modifier

Le nouvel outil de Cœur + AVC est en quelque sorte une version 2.0 du test auparavant offert par l'organisme. «Il est basé sur les récentes données probantes, puis aussi les commentaires et les avis de spécialistes au niveau du domaine de la santé cardiaque et cérébral du pays. Et c'est rare qu'il y ait des outils qui incluent des risques spécifiques ou propres aux femmes», indique-t-elle.

Une fois que la personne a répondu à toutes les questions du test, on lui présente ses facteurs de risque, en soulignant ceux qui peuvent être modifiés et ceux qui ne le peuvent pas, ainsi que ceux qui sont déjà bien pris en charge. La personne a ensuite accès à un plan d’action personnalisé avec des recommandations.

Par exemple, pour une personne qui boit beaucoup d'alcool, on lui suggère de modérer sa consommation, ou pour une personne qui fait peu d'exercice, on l'encourage à en faire un peu plus régulièrement.

Pour les facteurs non modifiables, Mme Faubert assure qu'ils ont un rôle aussi à jouer en prévention. «Même les facteurs de risque qui sont non modifiables, c'est important que les gens les connaissent parce que ça les met encore plus à risque. Donc, ils peuvent encore plus réfléchir à là où ils ont un potentiel de prendre certaines actions et ça met encore plus d'emphase sur l'importance de faire certains changements», dit-elle.

Les résultats du coup de sonde indiquent que près de 90 % des Canadiens affirment pouvoir améliorer leur alimentation, faire davantage d’activité physique et mieux gérer leur stress; et 70 % croient être en mesure de réduire leur consommation d’alcool.

Katrine Desautels

Katrine Desautels

Journaliste