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Cinq choses qui pourraient changer avec le nouveau projet de loi sur la laïcité du gouvernement du Québec

Prières publiques, repas casher... Ce qu'il faut savoir.

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Jean-François Roberge dépose son projet de loi pour «renforcer la laïcité au Québec» Jean-François Roberge dépose son projet de loi pour «renforcer la laïcité au Québec»

Le gouvernement du Québec a déposé un nouveau projet de loi qui introduirait de nouvelles restrictions générales sur les pratiques religieuses dans les espaces publics et privés. 

Jeudi, le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge, a affirmé que ce projet de loi s'inscrit dans le processus de laïcisation du Québec, qui dure depuis plusieurs décennies. «C'est ainsi que nous vivons au Québec, et c'est ainsi que nous continuerons à vivre», a-t-il affirmé.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Voici cinq choses à savoir sur le nouveau projet de loi sur la laïcité du Québec.

Fin des prières publiques

La nouvelle loi interdirait les «pratiques religieuses collectives» sur la voie publique et dans les parcs, à l'exception des événements autorisés au cas par cas par les municipalités. Cette mesure fait suite aux prières musulmanes organisées lors de manifestations propalestiniennes, que M. Roberge a qualifiées de «provocations». Les personnes qui enfreindraient cette interdiction seraient passibles d'une amende.

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Fin des repas exclusivement casher

Les institutions publiques ne seraient plus autorisées à proposer des menus basés exclusivement sur une tradition religieuse, par exemple des repas halal ou casher.

Jeudi, le ministre Roberge a mentionné que cette mesure s'appliquerait à des établissements tels que l'Hôpital général juif de Montréal, qui propose un menu casher. L'hôpital pourrait continuer à proposer des repas casher, a-t-il précisé, mais devrait également proposer d'autres options.

Cette règle s'appliquerait également aux garderies subventionnées.

Limites au financement des écoles religieuses privées

Si le projet de loi est adopté, le gouvernement ne financera plus les écoles privées qui enseignent la religion pendant les heures de cours ou qui sélectionnent leurs élèves ou leur personnel sur la base de critères religieux.

Le ministre Roberge n'a pas été en mesure de préciser combien d'écoles seraient touchées par ce changement, mais il a indiqué qu'elles disposeraient de trois ans pour s'adapter.

Fin des salles de prière

Les activités religieuses ne seront plus autorisées dans les établissements publics, ce qui signifie que les salles de prière des collèges et des universités seront fermées d'ici septembre 2026, a déclaré M. Roberge. Les établissements où vivent des personnes, notamment les prisons et les établissements de soins de longue durée, seront exemptés de cette interdiction.

Extension de l'interdiction des symboles religieux

Le projet de loi interdirait les symboles religieux, y compris les hijabs et les turbans, pour les personnes travaillant dans les garderies, les collèges et les universités. Il interdirait également le port de voiles couvrant tout le visage, y compris le niqab, pour toute personne se trouvant dans ces établissements, y compris les étudiants.

Les mêmes règles ont déjà été appliquées aux écoles primaires et secondaires dans un autre projet de loi adopté cet automne.