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Alors que les équipes de sauvetage continuent de sortir l'épave du Potomac, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui s'est passé.
Cela fait près d'une semaine qu'un avion de ligne et un hélicoptère de l'armée sont entrés en collision en plein vol près de l'aéroport national Ronald Reagan de Washington, tuant 67 personnes dans la catastrophe aérienne la plus meurtrière aux États-Unis depuis 2001.
Alors que les équipes de sauvetage continuent de sortir l'épave du fleuve Potomac, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui s'est passé.
Des minutes qui ont précédé l’écrasement aux jours de questions qui ont suivi, voici un aperçu du fil des événements:
Vers 20h15, le vol 5342 d'American Airlines, avec 64 personnes à bord, entame sa descente initiale vers l'aéroport national Reagan.
À 20h43, depuis la tour de l'aéroport, un contrôleur demande aux pilotes de l'avion de passer de la piste 1 à la piste 33. À proximité, un hélicoptère Black Hawk de l'armée, appelé PAT25 par le contrôle aérien, survole la rivière en direction du sud. Le ciel est dégagé.
À 8h46, le contrôleur informe par radio l'équipage du Black Hawk qu'un avion de ligne, appelé CRJ, se trouve à 1 200 pieds (365 mètres) et décrit des cercles en direction de la piste 33.
À 8:47, alors que les deux avions sont proches l'un de l'autre, le contrôleur communique à nouveau par radio : «PAT25, le CRJ est-il en vue?» Puis, à nouveau : «PAT25, passez derrière le CRJ.»
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Un membre de l'équipage de l'hélicoptère répond que l'appareil «est en vue» et demande une «séparation visuelle» avec l'avion en approche, ce qui lui permet de voler plus près que ce qui aurait été autorisé si les pilotes n'avaient pas vu l'appareil. Les contrôleurs approuvent la demande.
Environ 20 secondes plus tard, une agitation se fait entendre sur le système audio. Un éclair apparaît dans le ciel et les deux avions tombent dans la rivière. Quelques instants plus tard, quelqu'un dit à la radio: «Tour de contrôle, vous avez vu ça?».
Dans les heures qui suivent, des hélicoptères et des bateaux pneumatiques éclairent le Potomac à la recherche de survivants.
Dans la matinée, le président Donald Trump déclare aux journalistes qu'il n'y a pas de survivants et que les causes de la collision ne sont pas claires.
Les noms des passagers des deux vols commencent à apparaître en ligne, dans des éloges funèbres sur Facebook ou dans des déclarations de familles endeuillées.
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À la mi-journée, les corps des trois soldats à bord de l'hélicoptère ont été retrouvés.
À environ 3,2 kilomètres du site du crash, Dean Naujoks, qui patrouille dans le Potomac pour la Waterkeeper Alliance, trouve des pages du manuel de vol, un morceau de la paroi de la cabine de l'avion et des dizaines de sachets de sucre estampillés du logo d'American Airlines. Il remet ces objets au FBI.
Dans la soirée, les enregistreurs de voix et de données de vol de l'avion sont récupérés et envoyés à des laboratoires pour évaluation.
Il pleut, les bateaux de la police ratissent le Potomac à la recherche de victimes et les enquêteurs cherchent des indices sur ce qui s'est passé.
Les autorités annoncent que la boîte noire du Black Hawk a été retrouvée et que les données de vol sont en cours d'examen, de même que les actions du pilote militaire et du contrôle aérien.
Plus de 300 intervenants sont sur place tout au long de la journée, y compris des équipes de plongée. Dans l'après-midi, les restes de 41 personnes ont été retrouvés.
L'armée publie les noms de deux des soldats décédés : Le sergent-chef Ryan Austin O'Hara, 28 ans, de Lilburn (Géorgie), chef d'équipage, et l'adjudant-chef 2 Andrew Loyd Eaves, 39 ans, de Great Mills (Maryland).
La pluie se calme. Un garde-côte équipé d'une grue attend à proximité, tandis que les membres de l'équipe de récupération se glissent dans l'eau froide pour poursuivre les recherches.
Lors d'une conférence de presse, les enquêteurs ont affirmé qu'ils essayaient de résoudre une divergence dans les données d'altitude entre l'hélicoptère et l'avion de ligne.
Les enquêteurs espèrent que la boîte noire de l'hélicoptère pourra aider à réconcilier les différences. La boîte était imbibée d'eau, ce qui a retardé la récupération des données.
L'armée identifie le troisième soldat décédé dans l'hélicoptère: la capitaine Rebecca M. Lobach. Ses amis la décrivent comme «brillante et intrépide».
Les autorités affirment que le nombre de victimes dont les corps ont été retrouvés s'élève à 55 et qu'elles sont convaincues que les autres seront retrouvés.
Alors que les recherches se poursuivent, les équipes de sauvetage se préparent à remonter l'épave du Potomac.
Le colonel Francis B. Pera, du Corps des ingénieurs de l'armée, explique que les plongeurs et les sauveteurs respectent des protocoles stricts et cesseront de déplacer les débris si un corps est retrouvé.
La «récupération digne» des dépouilles passe avant tout le reste, précise-t-il.
Les équipes de sauvetage récupèrent un moteur et de gros morceaux du fuselage de l'avion de ligne, ainsi qu'une aile.
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Les parties de l'hélicoptère et de l'avion qui ont été sorties de l'eau sont chargées sur des camions à plate-forme et transportées dans un hangar pour y être examinées.
Les familles des victimes se rassemblent sur les rives du Potomac.
En début de journée, des équipes travaillant dans des conditions agitées soulèvent un certain nombre de gros morceaux de l'avion de ligne, notamment l'aile droite, le fuselage central et des parties de la cabine avant, du cockpit, du cône de queue et de la gouverne de direction.
Les enquêteurs annoncent qu'ils examinent de nouvelles données qui pourraient éclaircir la différence d'altitude.
Les autorités affirment que les dépouilles des 67 victimes de la collision ont été retrouvées et qu'elles ont toutes été identifiées, à l'exception d'une seule.