La Société des alcools du Québec (SAQ) pourrait être contrainte de détruire l’équivalent de 300 000 $ en alcool américain, banni de ses tablettes.
La société d’État a confirmé que les coûts envisagés sont «de l’ordre de» 300 000 $, comme l’a rapporté Radio-Canada, plus tôt jeudi.
Les produits américains sont retirés des tablettes de la SAQ depuis le 4 mars, en riposte aux droits de douane imposés par le président américain, Donald Trump.
Les alcools américains achetés avant le boycottage sont entreposés, pour le moment, mais la SAQ n’aura pas le choix de les détruire lorsqu’ils dépasseront leur date de péremption, à moins que Québec change ses directives.
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Pour le moment, cette valeur estimée ne représente qu’une petite partie des 27 millions $ des produits américains entreposés.
«Les produits concernés à l'heure actuelle sont principalement des vins rosés, des viniers, des prêts-à-boire, des crèmes, certaines bières et des liqueurs qui ne sont pas conçus pour une garde prolongée », a précisé la porte-parole Laurianne Tardif, dans une déclaration écrite.
Le montant de 300 000 $ n’est pas coulé dans le béton, nuance Mme Tardif. «Le scénario entourant ces produits n’est pas encore arrêté et l’opération est toujours en cours. Plusieurs facteurs, dont la durée de l’opération, le nombre de produits concernés et les décisions à venir quant à leur sort auront une influence directe sur les coûts éventuels.»
En juin, le président et chef de la direction de la SAQ, Jacques Farcy, affirmait que les produits américains en entrepôt n’avaient pas encore perdu leurs valeurs.
«Ce ne sont pas des produits frais ou périssables, avait souligné M. Farcy. Donc, ces produits-là, ils gardent, je dirais, leur valeur. Si les choses s'éternisaient, il y aurait peut-être d'autres discussions à avoir.»
Il avait indiqué qu’il reviendrait au gouvernement Legault de décider lorsque la SAQ pourra vendre des produits américains à nouveau.

