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Vidéo intime en ligne: un élu américain aurait menacé une reine de beauté

«Ces allégations sont fausses et déforment la nature de mes interactions», assure le représentant Cory Mills.

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Le représentant Cory Mills, républicain de Floride, témoigne au Capitole à Washington, le 26 septembre 2024. Le représentant Cory Mills, républicain de Floride, témoigne au Capitole à Washington, le 26 septembre 2024. (AP Photo/Rod Lamkey, Jr.)

Le représentant américain Cory Mills, un républicain du centre de la Floride, a été accusé par une reine de beauté d'avoir menacé de diffuser des vidéos intimes et des images privées d'elle après qu'elle ait mis fin à leur relation amoureuse, selon un rapport déposé auprès des forces de l'ordre le mois dernier.

Mercredi, M. Mills a nié ces accusations, qui ont été formulées pour la première fois par la femme dans un rapport déposé le 14 juillet auprès du bureau du shérif du comté de Columbia, dans le nord de la Floride.

«Ces allégations sont fausses et déforment la nature de mes interactions», a souligé M. Mills dans un communiqué. «Je me suis toujours comporté avec intégrité, tant sur le plan personnel que dans le cadre de mes fonctions au service du 7e comté de Floride.»

Le bureau du shérif a transmis les informations au département de la justice de Floride, qui s'occupe désormais de l'affaire, a expliqué le sergent Steven Khachigan, porte-parole du bureau du shérif du comté de Columbia, dans un courriel.

Aucune accusation n'a été déposée. Le département de la justice de Floride a avancé mercredi qu'il ne commentait pas les enquêtes en cours.

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Dans sa déclaration, M. Mills a dit que ces allégations étaient relayées par un ancien adversaire politique, le commissaire du comté de Lake, Anthony Sabatini, qui s'était présenté contre lui lors des primaires républicaines de 2022 pour un siège à la Chambre des représentants.

«Anthony Sabatini utilise le système judiciaire comme une arme pour lancer une attaque politique contre l'homme qui l'a battu lors des primaires, en se servant de son cabinet d'avocats d'affaires pour diffuser un récit fondé sur des mensonges et des arguments juridiques erronés, tout cela pour faire la une des journaux», a dit M. Mills.

M. Mills a indiqué qu'il ne ferait pas d'autres commentaires.

«Mon équipe et moi-même coopérerons pleinement pour que la vérité soit établie. Je reste concentré sur mon travail au service de mes électeurs et sur la promotion des politiques America First.»
- Extrait d'un communiqué de Cory Mills

M. Sabatini n'a pas répondu à une demande par e-mail, mais a publié mercredi sur les réseaux sociaux: «Mills doit démissionner».

La jeune femme de 25 ans a expliqué aux enquêteurs du bureau du shérif qu'elle avait entamé une relation amoureuse avec Mills en 2021, qui avait pris fin en février. Pendant leur relation, elle vivait avec lui dans une maison à New Smyrna Beach, en Floride, tandis que le membre du Congrès faisait la navette entre Washington et la Floride. Au moment de leur rencontre, Mills était encore marié mais séparé de sa femme, et il lui avait dit que le divorce serait prononcé en 2024, a-t-elle affirmé.

La femme a assuré avoir quitté la maison de New Smyrna Beach au début de l'année et s'être installée dans le comté de Columbia après avoir appris par les médias les accusations portées contre Mills par une autre femme décrite comme sa petite amie à Washington. Après son départ, le député l'aurait contactée à plusieurs reprises, la menaçant de diffuser des photos d'elle nue et des vidéos d'elle et de Mills en train d'avoir des relations sexuelles, a-t-elle déclaré dans le rapport du bureau du shérif.

Le député aurait également menacé de s'en prendre à tous les hommes avec lesquels la femme envisageait de sortir à l'avenir, a-t-elle mentionné.

M. Mills a été élu pour la première fois au Congrès en 2022, et son comté s'étend de la région d'Orlando à celle de Daytona Beach.