Le premier ministre Mark Carney a été reçu pour une deuxième fois dans le Bureau ovale par le président américain Donald Trump, mardi, alors que la question des droits de douane reste sur toutes les lèvres.
Les développements en direct:
12h38 | Trump fait l'éloge de Carney
Questionné à savoir si Mark Carney avait rendu les négociations difficiles entre les deux pays, Donald Trump a louangé son homologue.
«Je pense qu'il est un premier ministre génial. Il pourrait me représenter n'importe quand. Il est gentil, mais il peut être hargneux [...] Il est un dirigeant de classe mondiale [...] il est un négociateur féroce», a-t-il lancé.
12h37 | «Les démocrates me rappellent la Somalie»
Critiquant le manque de leadership chez ses adversaires démocrates, Trump les compare à la Somalie.
12h35 | «Nous sommes le meilleur pays au monde en ce moment»
Donald Trump fait cette affirmation en s'adressant à Mark Carney, en énumérant ses récentes mesures.
12h31 | La crise du fentanyl ne sera jamais réglée selon Trump
Questionné à savoir si la crise du fentanyl était réglée, le président américain a soutenu qu'elle ne serait jamais réglée. Il a toutefois mentionné que le Canada avait travaillé fort pour la réguler, tout comme le Mexique.
«Au sujet du fentanyl, n'importe quelle quantité est déjà de trop», a ajouté Mark Carney.
12h30 | «Nous sommes très près de conclure une entente au Moyen-Orient»
Au milieu d'une tirade contre les démocrates et la paralysie budgétaire qui affecte le Sénat américain, Donald Trump affirme qu'un traité de paix au Moyen-Orient est près d'être conclu.
12h25 | Trump affirme que les États-Unis sont le pays qui a été le plus touché par les tarifs
«Nous avons payé des tarifs. Nous sommes les rois de ceux qui ont été lésés par les tarifs. Je ne parle pas du Canada, je parle de pays de partout dans le monde, comme l'Europe, la Chine... presque tous les pays [...] Parce que nous étions dirigés par des gens stupides», martèle le président américain.
12h22 | Trump évoque le Dôme doré qui protégerait les deux pays
Donald Trump fait référence au Dôme doré, sur lequel les deux pays travailleraient et qui deviendrait nécessaire compte tenu de la géopolitique mondiale.
12h21 | Carney est confiant que les deux pays signeront une entente bénéfique
Le premier ministre canadien a convenu que les deux pays étaient des partenaires importants, mais qu'ils étaient aussi en compétition dans certains domaines. Il est toutefois confiant qu'ils trouveront un terrain d'entente convenable pour chacun.
12h14 | Les États-Unis feront bientôt des gains de 20 billions $, promet Trump
Grâce à son implication en intelligence artificielle et dans la construction automobile, les États-Unis engrangeront bientôt des billions de dollars, d'après le président américain.
12h12 | «Nous avons fait des compromis.» - Trump
Le président américain estime avoir mis de l'eau dans son vin au cours de la guerre commerciale, notamment en ce qui concerne le secteur de l'acier.
12h10 | Trump évoque un conflit «naturel» entre les deux pays
Questionné lors de la période de questions sur la longueur des pourparlers entre le Canada et les États-Unis au sujet des tarifs, Trump souligne que les deux pays ont des intérêts communs, par exemple dans les secteurs de l'automobile et de l'acier.
«Nous avons un conflit naturel, de nature commerciale. Je pense que nous avons fait du progrès au cours des derniers mois [...] Nous avons toujours tout donné au Canada, et ça a fait mal aux États-Unis», a évoqué le président américain.
12h08 | Carney souligne les accomplissements de Trump à l'international
Mark Carney qualifie son vis-à-vis de président de «changement», que ce soit sur le plan économique ou international, mentionnant son intervention en Inde et au Pakistan et en Iran. Trump ajoute, en riant, son rôle dans une éventuelle fusion entre le Canada et les États-Unis, tandis que Carney prend la boutade à la blague.
12h07 | Trump vante une relation forte entre le Canada et les États-Unis
«Je l’ai rendu très populaire! Nous avons quelques conflits, mais nous allons probablement régler tout ça. Nous avons une relation forte», a dit Donald Trump.
Attentes c. réalités
M. Carney et M. Trump sont en contact permanent depuis que les deux dirigeants se sont rencontrés une première fois à la Maison-Blanche, en mai.
Le premier ministre Carney a abandonné la taxe sur les services numériques et de nombreux droits de douane de rétorsion. Il a renforcé la sécurité aux frontières et accéléré les dépenses de défense afin d'atteindre les objectifs de l'OTAN.
De son côté, M. Trump a augmenté les droits de douane sur le Canada à 35 % en août, mais ces derniers ne s'appliquent pas aux marchandises conformes à l'accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Le Canada est également affecté par les droits de douane américains sur l'acier, l'aluminium, les automobiles et le cuivre.
Des droits de douane sur le bois d'œuvre devraient entrer en vigueur plus tard en octobre. M. Trump a aussi annoncé lundi son intention d'imposer un droit de douane de 25 % sur les importations de camions moyens et lourds à partir du 1er novembre.
Trump pense qu'il gagne
Malgré toutes les concessions faites par le Canada, rien n'indique que M. Trump fera marche arrière dans le dossier des droits de douane.
«À mon avis, la perspective d'un changement significatif des droits de douane sur quoi que ce soit est assez faible», a mentionné Brian Clow, ancien chef de cabinet adjoint de l'ancien premier ministre Justin Trudeau.
«Donald Trump aime les droits de douane qu'il a mis en place. Il pense qu'il est en train de gagner.»
M. Clow a travaillé au cabinet du premier ministre de 2017 à mars dernier. Il a dirigé le dossier des relations entre le Canada et les États-Unis sous M. Trudeau et a été aux premières loges pendant le premier mandat de M. Trump.
«Si M. Carney annonce que les négociations ont repris (…), ce sera déjà une bonne chose en soi», a fait valoir M. Clow.
Contrairement à certains autres observateurs, M. Clow ne croit pas que M. Carney ferait mauvaise figure s'il quittait Washington sans obtenir de réduction des droits de douane.
On ne sait pas encore si cette rencontre apportera des changements. Le cabinet du premier ministre a fait savoir dans un communiqué que la visite de M. Carney serait axée sur les priorités communes dans le cadre d'une nouvelle relation économique et sécuritaire entre le Canada et les États-Unis.
Penser à long terme
Selon M. Clow et d'autres experts, M. Carney mise sur le long terme pour assurer l'avenir de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), qui doit être révisé l'année prochaine.
Ottawa et Washington ont lancé séparément des consultations sur l'ACEUM en septembre.
Christopher Sands, directeur du Centre d'études canadiennes de l'Université Johns Hopkins, attend «un signe de la part des États-Unis indiquant qu'ils sont réellement disposés à répondre d'une manière ou d'une autre à ce que Mark Carney et les Canadiens ont proposé».
Il ne s'agit pas nécessairement d'un accord, a précisé M. Sands, mais plutôt d'une indication que l'administration Trump considère l'approche de M. Carney comme plus efficace que celle de M. Trudeau.
Si M. Carney repart sans accord, il n'affaiblira pas pour autant l'image du Canada, pense aussi Richard Stern, directeur par intérim du Thomas A. Roe Institute for Economic Policy Studies de la Heritage Foundation, un important groupe de réflexion conservateur.
Selon lui, la rencontre en soi est un bon signe.
«Je pense que cela signifie en fait qu'il se passe quelque chose qui le pousse à s'asseoir avec M. Trump», a analysé M. Stern, qui ne s'attend toutefois pas à un accord-cadre.


