Deux cents militaires de la Garde nationale vont être déployés à Portland, ville du nord-ouest des États-Unis, a annoncé lundi le ministère de la Défense, dans le cadre de la campagne de Donald Trump contre la criminalité ciblant des grandes villes démocrates.
Les militaires «seront immédiatement appelés à servir au niveau fédéral pour 60 jours afin de protéger les agents de ICE et d’autres fonctionnaires qui exercent des missions fédérales», a annoncé le porte-parole du Pentagone Sean Parnell dans un communiqué.
Donald Trump, qui a déjà déployé l’armée dans les villes démocrates de Los Angeles, Washington et Memphis, avait menacé début septembre d’envoyer la Garde nationale à Portland, théâtre de grandes manifestations en 2020, pendant son premier mandat, après la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Minneapolis.
En ordonnant samedi ce déploiement à Portland, qui connaît depuis plusieurs mois des manifestations contre la police de l’immigration, le président américain a autorisé «l’usage de la force maximale si nécessaire».
Les autorités de l’État de l’Oregon ont déposé plainte dimanche pour l’en empêcher, affirmant que cette décision «était motivée par son désir de normaliser le recours à l’armée pour des activités ordinaires de maintien de l’ordre intérieur», en particulier dans les juridictions de leurs adversaires politiques.
Dans leur plainte, les autorités de l’Oregon ont aussi déclaré qu’il n’était pas nécessaire de déployer la Garde nationale à Portland car, contrairement à ce qu’affirme Donald Trump, les manifestations contre ICE y ont été pacifiques et de faible ampleur.
Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une «invasion» des États-Unis par des «criminels venus de l’étranger» et communiquant abondamment sur les expulsions, dont l’ICE est un des principaux instruments.
