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«Nous ne connaissons pas les personnes que nous aidons, mais nous savons que cela les aide et atténue leurs souffrances.»
Si vous croisiez Jean Bernier dans la rue, vous ne sauriez probablement pas qu'il détient un titre prestigieux au Canada.
À 72 ans, il est le plus grand donneur de sang du pays, ayant retroussé ses manches plus de 1 700 fois au cours des 54 dernières années.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Nous ne connaissons pas les personnes que nous aidons, mais nous savons que cela les aide et atténue leurs souffrances», explique-t-il à CTV News.
En fait, M. Bernier est considéré comme le donneur le plus altruiste d'Amérique du Nord, si l'on ne tient pas compte de certaines banques de dons aux États-Unis, où les gens sont rémunérés pour donner.
Contrairement à certains donneurs, ses motivations de longue date pour donner ne découlent pas d'un traumatisme ou d'une tragédie personnelle.
C'est plutôt quelque chose que ses parents lui ont enseigné lorsqu'il était enfant.
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«Il y avait mes parents, dix enfants, et mes parents nous ont montré comment être généreux», dit-il.
«Nous ne jetions jamais rien. Ma mère faisait tout avec tout ce qui lui tombait sous la main.»
Bernier se souvient que sa première donation remonte à l'été 1971.
Il avait 18 ans.
«À l'époque, c'était la Croix-Rouge qui passait», raconte-t-il. «Je me suis dit: "D'accord, je vais donner mon sang. Au moins, ça fait partie de moi"».
Aujourd'hui, plus d'un demi-siècle plus tard, M. Bernier insiste sur le fait qu'il n'avait pas pour objectif d'obtenir un titre ; il ne lui est tout simplement jamais venu à l'esprit d'arrêter d'aider les autres.
«Je ne vois pas de différence entre 1 700 et 100. Tous ces dons comptent, dit-il. Je ne sais pas ce qui va arriver à ma santé ou autre, et ça me va. C'est la nature qui décide. Je vais continuer à aider comme je l'ai commencé en 1971.»
De son côté, Héma-Québec dit vouloir continuer de célébrer tous ses donneurs, qu'il s'agisse d'un premier don, d'un centième ou d'un millième.
«Il [Bernier] a été sollicité par un organisme qui voulait un don en argent, et il était étudiant et n'avait pas d'argent, explique Josée Larivée, porte-parole de l'organisme. Il se sentait mal de dire non, et il s'est demandé comment il pouvait donner. Comment pourrais-je aider? C'est ainsi qu'il est devenu donneur de sang.»
Actuellement, explique Héma-Québec, seulement 3 % des Québécois admissibles sont inscrits pour donner des produits sanguins.
«Chaque jour, nous parvenons à recueillir 1 000 dons de sang et à les distribuer dans les hôpitaux partout au Québec», a déclaré Mme Larivée, ajoutant que pour le sang total, la province est autosuffisante.
Il en va autrement, explique-t-elle, pour le plasma, le composant liquide du sang qui transporte les cellules sanguines, les protéines et d'autres substances vitales dans l'organisme.
«Nous sommes autosuffisants à environ 30 %, et nous devons augmenter cette autosuffisance», a expliqué Mme Larivée, soulignant que les 70 % restants sont achetés sur le marché international, principalement aux États-Unis. «Nous visons à atteindre 42 % d'autosuffisance au cours des deux prochaines années.»
Héma-Québec accepte également d'autres dons, notamment des plaquettes, du lait maternel, des cellules souches, du sang de cordon ombilical et des tissus humains.
Bien que M. Bernier affirme vouloir continuer à donner son sang aussi longtemps que possible, il invite quiconque à venir tenter de lui ravir son titre.
Si vous souhaitez donner votre sang, vous pouvez en savoir plus ici.