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Actions américaines et marché obligataire: comment répartir son portefeuille efficacement?
Les controversées récentes déclarations de Donald Trump ont ravivé les inquiétudes sur la stabilité économique mondiale. Les menaces de sanctions commerciales, les tensions avec la Chine et l’incertitude entourant la politique monétaire des États-Unis incitent les investisseurs à revoir leur stratégie. Dans ce climat incertain, la diversification géopolitique s’impose comme une stratégie essentielle pour les investisseurs canadiens en 2025.
Optimiser l’allocation de vos Régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) et Comptes d’épargne libre d’impôt (CELI) et CELIAPP nécessite une approche équilibrée, tenant compte des opportunités offertes au-delà de l’Amérique du Nord. Avec des actions américaines aux valorisations élevées et un marché obligataire qui redevient attractif, comment répartir son portefeuille efficacement en 2025?
Pour les investisseurs au profil prudent ou modéré, une allocation significative en obligations à moyen et long terme est recommandée. Ces instruments offrent une certaine sécurité et une prévisibilité des rendements, essentielles en période de volatilité. Vous pouvez aussi vous intéresser aux billets structurés qui offrent des mécanismes qui limitent les replis et garantissent souvent pleinement le capital.
Selon les perspectives de RBC Gestion mondiale d’actifs, l’assouplissement des conditions monétaires devrait soutenir l’économie en 2025, rendant les obligations attrayantes pour une diversification du portefeuille. Avec des taux d’intérêt qui pourraient amorcer une baisse progressive, les obligations à 10 et 20 ans pourraient offrir des rendements intéressants. Les obligations de société bien notées et les obligations gouvernementales restent des choix solides pour ceux qui cherchent à stabiliser leur portefeuille.
Pour la portion actions de votre portefeuille, il est judicieux d’envisager des investissements en dehors de l’Amérique du Nord, notamment dans les régions couvertes par l’indice EAFE (Europe, Asie et Extrême-Orient). Cet indice englobe 21 pays développés, excluant les États-Unis et le Canada, offrant ainsi une exposition diversifiée à des marchés matures.
Les marchés européens, par exemple, présentent des opportunités intéressantes. Malgré des défis économiques, des pays comme l’Allemagne et la France disposent de secteurs industriels robustes et d’entreprises leaders sur le plan mondial. En Asie, le Japon continue d’afficher une économie résiliente, soutenue par des entreprises innovantes dans les technologies et l’automobile.
Un indicateur clé à considérer est le ratio cours/bénéfice (C/B), qui mesure la valorisation des actions. Plus le chiffre est faible, moins chères sont les actions. Au 6 février 2025, le ratio C/B de l’indice MSCI EAFE représentant les marchés développés hors Amérique du Nord, était de 17,02, suggérant des valorisations plus attractives comparées aux actions américaines, dont le S&P 500 affiche un ratio C/B proche de 23.
Parmi les principales sociétés composant l’indice MSCI EAFE, on trouve:
Note: La composition exacte de l’indice peut varier au fil du temps en fonction des performances des entreprises et des révisions périodiques de l’indice. Il est possible d’y investir via un FNB indiciel ou encore, par l’entremise de la gestion active d’un fonds commun de placement.
Les marchés émergents offrent également des perspectives de croissance significatives. Des pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Indonésie et le Mexique connaissent une expansion économique rapide, alimentée par une urbanisation accrue et une classe moyenne en expansion.
Cependant, ces marchés comportent des risques plus élevés, notamment en raison de l’instabilité politique, des fluctuations des devises et des cadres réglementaires moins prévisibles. Il est donc essentiel d’évaluer soigneusement ces facteurs avant d’investir.
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L’indice MSCI Emerging Markets sert de point de référence à ces marchés. Au 6 février 2025, le ratio C/B de ce fonds était de 16,81, reflétant des prix beaucoup plus raisonnables par rapport aux marchés développés. De plus, la croissance attendue du PIB pour des pays comme l’Inde (+6,5 %) et l’Indonésie (+5 %) reste supérieure à celle des économies occidentales.
Une stratégie intéressante peut être d’allouer une petite portion du portefeuille (5-10 %) aux marchés émergents pour capter leur potentiel de croissance, tout en limitant l’exposition aux risques.
Dans le climat économique actuel, marqué par des incertitudes géopolitiques, la diversification internationale est une stratégie clé pour optimiser vos investissements REER et CELI en 2025. En équilibrant votre portefeuille avec des obligations à moyen et long terme et en explorant des opportunités en dehors de l’Amérique du Nord, notamment dans les régions EAFE et les marchés émergents, vous pouvez potentiellement améliorer vos rendements tout en gérant les risques associés.
Il est toutefois crucial d’adapter ces stratégies à votre profil d’investisseur et à vos objectifs financiers. Consultez un professionnel de la finance inscrit aux autorités de marché pour élaborer un plan d’investissement personnalisé, tenant compte de votre tolérance au risque et de votre horizon de placement.
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