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Massacre au Maine : peut-on espérer une reddition?

André Durocher, inspecteur retraité du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) estime que seuls trois scénarios se dessinent pour le suspect : un suicide, se faire abattre par les policiers ou une reddition.

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Massacre au Maine : peut-on espérer une reddition? Massacre au Maine : peut-on espérer une reddition? | Analyse d'André Durocher, inspecteur retraité du SPVM au bulletin Noovo Info

L'homme qui serait à l'origine des fusillades de mercredi soir dans un salon de quilles et dans un resto-bar à Lewiston est toujours introuvable au moment d'écrire ses lignes. Une vaste chasse à l'homme a lieu dans l'État du Maine. André Durocher, inspecteur retraité du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), estime que seuls trois scénarios se dessinent pour le suspect : un suicide, se faire abattre par les policiers ou une reddition.

«On espère toujours une reddition. Lorsqu'on arrête un individu comme ça, c'est une mine d'or pour les psychologues et les gens qui font des profils criminels», explique M. Durocher.

Des agents du FBI ont mené jeudi soir une intervention particulière dans une résidence située près de la ville de Bowdoin appartenant à des proches du suspect, Robert Card. Les policiers - avec un mandat de perquisition en main - ont crié aux possibles occupants de sortir de la maison «les mains en l'air». L'opération policière semble toutefois avoir pris fin sans que le FBI entre dans la résidence.

« [...] Ils ont probablement jugé bon de battre en retrait», estime l'enquêteur à la retraite. «On cerne quand même la maison, mais il faut être prudent alors qu'il peut y avoir n'importe quoi à l'intérieur de la maison, comme des explosifs.»

À voir également : Que s'est-il passé à Lewiston? Le drame survenu dans le Maine raconté en ordre chronologique

Comme le suspect est toujours en liberté, les habitants de plusieurs villes du Maine sont confinés à l'intérieur de leur résidence.

«L’une des raisons de mettre les gens en "lockdown", c’est pour avoir le moins de cibles visibles possible», explique M. Durocher.

L'ex-inspecteur souligne que le suspect - réserviste de l'armée américaine et instructeur certifié en maniement d'armes à feu - est dangereux «parce qu'il a des connaissances et des compétences.»

«Il n’y a pas de chance à prendre avec un individu comme ça, il n’a plus rien à perdre», croit-il.

D'ailleurs, M. Durocher croit que, plus le temps passe dans cette chasse à l'homme, plus l'inquiétude grimpe d'un cran chez les autorités policières.

«On ne sait pas ce qu’il va faire. Jusqu’à preuve du contraire, il semble avoir planifié son geste. Est-ce qui se terre quelque part le temps de laisser la poussière retomber?», souligne-t-il.

«Ce n’est pas vrai toutefois qu’on va laisser aller les recherches», conclut-il.

Voyez l'intervention complète d'André Durocher, inspecteur retraité du SPVM au bulletin de jeudi de Noovo Info avec Michel Bherer dans la vidéo ci-haut.