Le premier ministre du Québec, François Legault, a admis mardi, après la défaite de son parti lors de l’élection partielle dans Jean-Talon, qu’il était maintenant ouvert à entendre les citoyens de Québec à propos du troisième lien.
Ce texte a été rédigé par l’équipe du pupitre numérique de Noovo Info.
«Personne ne s’attendait à ça, pas même les députés de la CAQ!», s’est exclamé Yves Boisvert lors de son analyse quotidienne au bulletin Noovo Info 17 animé par Marie-Christine Bergeron.
«On dirait que c’était improvisé», a-t-il rajouté.
François Legault a pris acte mardi, après la victoire du péquiste Pascal Paradis, en admettant qu’il avait reçu «un message important» de la part des électeurs de Jean-Talon. Mais la réouverture sur le débat entourant le troisième lien ne «tient pas la route», selon Yves Boisvert.
«Premièrement, la circonscription de Jean-Talon vient d’être gagnée par un candidat qui est contre le troisième lien. C’est d’ailleurs l’une des raisons pourquoi il n’est pas allé à la CAQ», explique-t-il, ajoutant que Pascal Paradis avait été courtisé par le parti plus tôt cette année.
Deuxièmement, Yves Boisvert souligne qu’une fois que le gouvernement dit qu’il n’aurait pas dû faire la promesse du troisième lien, il n’y a pas de retour en arrière possible. Rappelons que François Legault déclarait, après avoir consulté les données et les experts, que le projet ne fonctionnerait pas.
«Et là on revient en arrière et on dit: "Finalement, c’était mieux avec la démagogie, alors on va faire des consultations"», s’est insurgé Yves Boisvert.
Ce dernier estime qu’il est trop tard et que «même ceux qui tenaient au projet n’y croient plus du tout».
Avec les informations d'Émile Berube-Lupien, Noovo Info.
