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L'idée de déménager les résidences situées près de la Fonderie Horne a été soulevée afin de protéger la santé des gens. La députée de QS, Émilise Lessard-Therrien souhaite avant tout que Glencore réduise ses émanations d'arsenic.
La Fonderie Horne a un nouveau plan sur la table pour protéger les citoyens de Rouyn-Noranda des émanations d’arsenic produites par son usine: déménager les résidences situées près de la fonderie.
La santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue recommande également ce déplacement qui toucherait environ 80 maisons, mais la ville de Rouyn-Noranda y est réfractaire.
L’idée ne ravit pas non plus les partis d’opposition, dont Québec solidaire.
Étienne Fortin-Gauthier a discuté de cette proposition lundi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Émilise Lessard-Therrien, députée de Québec solidaire pour Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
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Mme Lessard Therrien n’est pas totalement contre l’idée de déplacer les maisons situées tout près de la fonderie, mais elle estime qu’il existe d’autres solutions avant de déplacer tout un quartier.
«Il y a des impacts majeurs de déplacer un quartier. À Rouyn-Noranda, nous avons un taux d’inoccupation des logements et des maisons à 0,3%. Délocaliser 80 familles, ce n’est pas évident», explique-t-elle.
La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue veut surtout que le point de mire soit mis sur la Fonderie Horne.
«Je ne veux surtout pas qu’on change le focus qui est actuellement sur la prochaine attestation que nous allons exiger de la Fonderie Horne. On souhaite exiger la norme québécoise de trois nano grammes. C’est là-dessus qu’il faut continuer d’avoir un débat. Le déménagement des maisons fait partie du coffre à outils des solutions, mais ça ne doit pas être la première solution, il faut exiger la norme québécoise à Glencore», martèle-t-elle.
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Par ailleurs, concernant le déménagement de certaines résidences, Émilise Lessard-Therrien croit que ce processus, s’il est accepté, prendra du temps et elle est d’avis que du temps, «Rouyn-Noranda n’en a plus».
«Les gens sont malades à l’heure actuelle. Cela fait des décennies qu’il y a un laxisme dans ce dossier-là. Il faut poser des gestes rapides et concrets et tout ça passe par l’exigence de la norme québécoise», affirme-t-elle.
La députée de Québec solidaire souligne par ailleurs que les impacts de la Fonderie Horne vont au-delà du quartier visé par l’idée de déménagement et «qu’il faut miser d’abord et avant tout sur la réduction à la source des émissions d’arsenic».
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Le gouvernement du Québec n’a pas établi d’échéancier pour la suite des choses dans cette affaire.
Émilise Lessard-Therrien s’attend à des recommandations de la santé publique régionale d’ici la fin de l’été et elle s’attend surtout à ce que le gouvernement du Québec applique rigoureusement ces recommandations.