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«Compte tenu des échecs des négociations, on voulait les informer. [...] Et c'était de dire aux gens: "vous n'êtes tout seuls"», a fait savoir Me Alain Arsenault, représentant des victimes dans l'action collective.
Pour l'occasion, plusieurs victimes se sont confiées aux médias sur l’horreur qu’elles auraient vécue.
«Le premier french de ma vie que j'ai eu, c'était un prêtre qui me l'a donné. J'avais 14 ans»
«La première fois qu’il m’a touché, il a cassé de quoi en dedans. Je l’ai très bien senti», a raconté Pierre Bolduc, une autre victime inscrite dans le recours collectif.
Avec cette action collective, les victimes présumées ont eu le courage de prendre la parole.
«Les conséquences ont été importantes parce que je n’ai pas fini mon collège classique et je n’ai pas pu aller à l’université. […] Avec ce recours, je me suis dis que je vais pouvoir le dire. Ça va arrêter de rester en moi», a mentionné Robert.
«Il me le disait que c’était ma faute, que j’étais trop beau et qu’il ne pouvait pas me résister. […] Je n’attaque pas le diocèse. Je me défends», a lancé M. Bolduc.
«À 12 ans j’ai été violé à de nombreuses reprises par un des pédophiles du diocèse de Québec, qui s’est servi de ses titres de directeur d’école et de conscience pour soulager ses pulsions sur moi et d’autres élèves de mon degré de secondaire 1. Il y a maintenant 60 ans de cela, mais je me souviens…»
Trois croix ont été déposées à la basilique où on retrouve les numéros de membres des présumées victimes et leurs âges pendant la première agression.
«Vous ne pouvez pas toucher à un enfant. C’est trop grave […] Vous tuez son âme», a déploré M. Bolduc.
Désormais, les victimes s’attendent à des excuses de la part du diocèse de Québec. Ils veulent notamment que l’affaire se règle le plus tôt possible. Selon leurs avocats, il faudra attendre jusqu'à juin 2025 pour que le dossier soit en état.
«Il peut se passer beaucoup de choses d’ici là. Notre objectif actuellement est de mettre le dossier en état et d’aller en procès rapidement», a précisé Me Arsenault.
Par ailleurs, le diocèse de Québec a réagi par voie de communiqué, concernant à la marche organisée mardi. «Nous entendons la manifestation de la souffrance des victimes d’abus sexuels, nous désirons tout mettre en œuvre pour contribuer à son apaisement. Dans le dossier de l’action collective, nous le répétons: notre porte est toujours ouverte pour établir une entente hors cours comme cela a été négocié dans les diocèses de Montréal, Trois-Rivières, Amos», est-il écrit dans leur communiqué.
Voyez le reportage de Frédérique Bacon dans la vidéo.
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