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Kim Lavoie, professeure de psychologie à l'UQAM et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en médecine comportementale, croit que le changement de ton du gouvernement «plus avec des carottes qu’avec le bâton» sera bénéfique. «C’est toujours mieux de convaincre que de contraindre», plaide Mme Lavoie.
Parmi les points positifs de l’approche Carmant, la psychologue note avoir entendu pour la première fois «la reconnaissance qu’il y a plusieurs groupes ou types de personnes qui ne sont pas vaccinés, et ça nécessite d’adapter nos interventions à chacun. J’aime beaucoup l’idée de faciliter l’accès aux personnes marginalisées ou aux gens qui habitent des quartiers avec de faibles taux de vaccination. Je pense que ça peut être intéressant comme stratégie.»
Mais si elle salue ces mesures pour les personnes marginalisées, elle dit n’avoir rien entendu qui puisse s’adresser aux personnes qui ne sont pas convaincues de la nécessité de se faire vacciner, ou encore à celles qui sont carrément anti-vaccin.
L’atteinte d’un taux de vaccination de 92 % en première dose est «assez extraordinaire», selon elle. «Envisager 100 % de vaccination n’est pas réaliste», dit-elle en précisant qu’une cible de 95-96 % le serait davantage. Une donnée que même le ministre Lionel Carmant ne s’est pas risqué à avancer lundi, en point de presse.