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Québec tentera une nouvelle fois de convaincre les non-vaccinés d’obtenir leur première dose du vaccin contre le virus. Des cliniques éphémères, des lignes téléphoniques d'information: rien ne sera laissé au hasard, jusqu'au 31 mars, pour amener les récalcitrants à relever leur manche pour recevoir le vaccin.
Voyez le reportage de notre journaliste Sabrina Rivet
Les détails entourant ce plan du gouvernement Legault ont été dévoilés lundi par le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. L’annonce a été faite en compagnie du directeur général de la gestion exécutive et opérationnelle de la pandémie, Daniel Paré.
Le gouvernement Legault a lancé la campagne provinciale de vaccination contre la COVID-19 il y a plus d’un an maintenant.
Cette vaccination est «la clé pour enrayer la pandémie». Le ministre Carmant a signalé que 92 % des adultes au Québec ont reçu leur première dose jusqu'à maintenant. Les 540 000 personnes à rejoindre et à convaincre feront l’objet d’une campagne de séduction. Mais le ministre assure qu'il ne va pas «révinventer la roue».
«Les 8 % ne sont pas tous des hésitants et des craintifs», a souligné le ministre, précisant que plusieurs étaient des personnes vulnérables et marginalisées.
Une première clinique éphémère ouvrira jeudi dans le cadre de cette nouvelle offensive, au CLSC Sainte-Catherine, au coin des rues Saint-Laurent et Sainte-Catherine. On y offrrira la première dose, mais aussi la deuxième et celle de rappel.
«Quand on a fait les cliniques éphémères, on est passés de 1,2 million à 600 000 non-vaccinés. On vient ajouter de l’intensité à ce qui existe déjà», a commenté le ministre Carmant. L'intensité sera notamment de laisser les cliniques dite «éphémères» ouvertes sur une plus longue durée, soit une semaine ou deux.
Une ligne téléphonique sera aussi mise en place afin de répondre aux questions de la population qui a encore des hésitations quant à la vaccination.
La date-butoir de l'initiative est fixée au 31 mars. «Chaque dose qu'on va chercher sera un gain», a lancé le ministre Carmant.
Pour le moment, le ministre Carmant n'envisage pas de communiquer directement avec les détenteurs de cartes d'assurance-maladie qui n'ont pas été vaccinés.
Plusieurs mesures sont en place au Québec afin de « serrer la vis » aux non-vaccinés. Il y a notamment l’obligation de présenter son passeport vaccinal pour accéder à certains lieux publics, dont les restaurants et les succursales de la Société des alcools du Québec et de la Société québécoise du cannabis.
Depuis lundi, s’ajoute l’obligation du passeport vaccinal pour entrer dans les commerces de grande surface (1 500 m2 et plus).
Le premier ministre du Québec, François Legault, a aussi toujours l’intention d’imposer une contribution fiscale aux contribuables qui refusent le vaccin. Ce projet de loi sera déposé à l’Assemblée nationale au début du mois de février.