En Haïti, l'opération d'évacuation des ressortissants canadiens se poursuit, alors que les violences entre la police nationale et les gangs criminels s'intensifient.
Bien que la première évacuation a été retardée en raison de la météo, d'autres rapatriements se sont bien déroulés au courant de la semaine.
«Tout s’est bien déroulé. Une opération sans pépin. On a réussi à assister au départ de 153 citoyens canadiens», a confirmé l'ambassadeur du Canada en Haïti, André François Giroux, au bulletin Noovo Info 22.
Ce «départ assisté» n'est offert qu'aux personnes munies d'un passeport canadien valide, en raison des strictes conditions imposées par la République dominicaine à ses frontières, avait précisé le ministère des Affaires étrangères.
Malgré tout, les demandes de renseignements pour les ressortissants canadiens et leurs familles se multiplient depuis le début de l'opération. M. Giroux affirme que des discussions sont en cours pour éventuellement élargir le déploiement aux résidents permanents et aux membres de famille immédiate.
«On est en train de regarder s’il y a des possibilités de changer un peu notre modèle. L’opération qu’on a en ce moment est limitée aux citoyens canadiens avec des passeports valides. Ce qui n’inclut pas nécessairement les résidents permanents ou les membres de la famille immédiate de nos citoyens et résidents permanents. On regarde ce qu’on peut faire pour répondre à ces besoins», a-t-il dit sur nos ondes.
Le Canada transporte gratuitement de petits groupes de Canadiens par hélicoptère vers la République dominicaine, mais ils doivent payer leur propre hébergement et leur transport jusqu'au Canada.
«Le seul moyen de quitter Port-au-Prince actuellement est par hélicoptère. C’est un peu plus simple pour les gouvernements d’organiser ces vols privés avec des hélicoptères commerciaux parce qu’il faut chercher les autorisations tant du côté de la République dominicaine que du côté d’Haïti. Pour un citoyen privé, c’est quasi impossible à faire», a précisé M. Giroux.
Haïti est plongé dans une profonde crise sécuritaire depuis le milieu de 2021, lorsque des gangs ont pris le contrôle d’infrastructures clés et déclenché de violentes guerres intestines qui ont conduit à l’effondrement de la plupart des systèmes médicaux et alimentaires du pays.
Voyez l'entrevue complète d'André François Giroux au bulletin Noovo Info 22.
Avec les informations de La Presse canadienne

