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Les gangs ont notamment intensifié leurs ravages dans le centre-ville de la capitale haïtienne, incendiant une école et pillant des pharmacies situées en face du plus grand hôpital public du pays.
«Il y a plusieurs quartiers de la capitale qui sont vidés de leurs occupants […] Les gangs armés ont incendié des pharmacies et des cliniques. C’est une situation assez compliquée. Au centre-ville de Port-au-Prince, ils essaient de monter des barricades, d’augmenter le conflit», a expliqué le journaliste au quotidien haitien Le Nouvelliste et à la radio Magik9.
D'ailleurs, les affrontements entre la police nationale et les gangs criminels continuent. Toutefois, la police semble être «dépassée» par les événements, souligne M. Sénat.
«La police est tres sollicitée», a-t-il dit sur nos ondes. «On aura besoin d’une force dissuasive que malheureusement la police d’Haïti ne symbolise pas puisque les gangs ont l’air d’être supérieurs. […] Il faudrait une aide-externe.»
La violence a forcé la fermeture du principal aéroport international, de routes et de certains hôpitaux au pays. Cela a même empêché les groupes humanitaires de livrer du matériel essentiel au moment où il était le plus nécessaire. En effet, quelque 1,64 million de personnes sont au bord de la famine. Le nombre d'enfants en Haïti souffrant de malnutrition aiguë sévère a augmenté de 19% cette année, selon l'UNICEF.
«Il y a des organisations humanitaires qui essaient d’organiser l’aide, d’essayer de voler au secours à leur façon, dans la mesure de leurs possibilités à ceux dans le besoin. Mais, cette réponse est compliquée puisqu'il est difficile d’atteindre ces populations, car les routes pour y parvenir sont contrôlées par des bandits», a mentionné le journaliste haïtien.
Voyez l'entrevue complète de Jean-Daniel Sénat au bulletin Noovo Info 17 dans la vidéo.
Avec les informations de l'Associated Press