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C’est le cas d’Émilie Godbout, ingénieure au ministère des Transports, et de Chantal Roberge, avocate et agente en droit pour le gouvernement, qui se sont transformées en aide de service au CHSLD Christ-Roi, à Québec.
Alors qu’elles agiront à titre de fonctionnaires pour le prochain mois, Noovo Info s’est entretenu avec elles afin de voir leur quotidien.
Voyez le reportage d’Alexane Drolet dans la vidéo ci-contre.
«C’est une réalité qui est vraiment différente», a lancé Chantal Roberge, jeudi.
Attitrées à des tâches qui les sortent complètement de leur zone de confort, les deux fonctionnaires ont été contraintes d’apprendre sur le tas.
«Ils nous ont fait voir une vidéo pour qu’on puisse savoir comment bien nettoyer, a expliqué Émilie Godbout, en train de changer un lit. C’est une tâche qu’une préposée aux bénéficiaires peut faire, mais si on peut les aider dans ces tâches-là, c’est tant mieux. Ça les libère pour faire des soins aux résidents.»
Travail acharné et fatigue physique les attendent, et ce, chaque jour de travail. Comment demeurent-elles motivées? Et surtout, pourquoi avoir accepté un tel poste?
«Quand on m’a appelé pour me dire que j’étais prise, je ne m’attendais pas à ça. J’étais super contente. C’est dans ma personnalité de pouvoir aider», a expliqué Mme Godbout.
«C’est valorisant, soutient pour sa part Mme Roberge. Je peux venir donner un petit coup de main et mettre la main à la pâte.»
Les journées ne sont toutefois pas de tout repos, témoigne Émilie Godbout. L’ingénieure affirme qu’elle n’avait jamais autant «marché, utilisé ses jambes et ses bras» auparavant.
«C’est exigeant, admet-elle. C’est vraiment de la fatigue physique. Des fois, je terminais mes journées comme ingénieure et j’avais une fatigue mentale. J’avais l’impression d’avoir le cerveau embrouillé…»
Oeuvrer auprès des personnes âgées en fin de vie porte un dur coup au moral, affirment les deux intervenantes, alors qu’elles ont récemment appris le décès d’un résident.
«Se rendre compte que la personne vit ces derniers moments, ce n’est pas facile. La personne quitte carrément sur une civière, enveloppée dans un sac. On n’est pas habitué de vivre ça», lance l’avocate.