Début du contenu principal.
Lorsqu’elle a appris que les professeurs n’avaient plus de fonds de grève et qu’ils devaient se trouver sur les lignes de piquetage tout en perdant de l’argent, Claire Murati s’est dit qu’il fallait «faire quelque chose».
«Ça m’a vraiment touché, a expliqué la mère d’élèves de l’école Saint-Fidèle. On a donc démarré une levée de fonds la semaine dernière et on a amassé 5000$. Il y a eu 84 donateurs et donatrices.»
Même s’ils peuvent compter sur le soutien de parents qui se cotisent pour les soutenir, les grévistes du secteur public sont de plus en plus nombreux à recourir à l’aide d’urgence.
Notant une augmentation des files d’attente, la banque alimentaire La Bouchée généreuse rapporte que des enseignants de l’école ont décidé d’y travailler en tant que bénévole en échange d’un panier alimentaire.
«C’est de plus en plus difficile pour eux», a déploré la directrice générale de La Bouchée généreuse, Marie-Pierre Gravel. «On a aussi des appels provenant de personnes travaillant dans le système de santé pour savoir s’ils sont éligibles à un panier.»
Aux yeux de Mme Gravel, il est ridicule de voir des personnes attendre au froid pendant plus de deux heures afin de se nourrir.
Selon Laurianne Reina, enseignante à l’école Saint-Fidèle et déléguée syndicale à la FAE, la situation des couples d’enseignants est particulièrement difficile.
Les déboires financiers des profs commencent d’ailleurs à se répercuter sur d’autres acteurs de la société, comme les restaurants, qui remarquent une baisse d’achalandage.
Malgré ces moments éprouvants, les 66 000 membres de la FAE sont déterminés à poursuivre le combat.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la vidéo.