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Dans un véritable cri du cœur, Lucy Qalingo a déploré que la communauté vit des situations «dignes des pays du tiers monde.»
«Ils devraient arrêter d’ignorer le fait qu’on a besoin de tout au Nunavik. Si des changements ne sont pas apportés après cette crise, ça signifie qu’on ne vaut rien pour eux.»
Des renforts sont attendus dans les prochaines heures pour construire une conduite d'eau temporaire et distribuer des milliers de bouteilles d'eau.
Mais pendant ce temps, les habitants ne peuvent prendre de douche, ni se laver les mains.
Une enseignante de Puvirnituq dont l’école a été fermée d’urgence estime qu’une «aide extrême» est désormais nécessaire. Elle dit avoir une pensée pour ses élèves.
«C’est difficile de venir à l’école avec la motivation d’apprendre quand tu n’as pas pris de douche, tu t’es pas lavé et que tu vis avec dix personnes à la maison», a confié Alyssia Bray.
Et cette situation est loin d’être un cas isolé. La majorité des 14 villages ont vécu des situations semblables au cours des dernières années.
En 2023, Ivujivik - le village le plus au nord du Québec – souffrait d’un problème d’approvisionnement en eau potable. Et même si le gouvernement provincial affirme avoir versé des millions de dollars pour financer les infrastructures du Nunavik, les travaux n’avaient toujours pas débuté.
Québec avait d’ailleurs versé 163 M$ pour améliorer la qualité de vie du Nunavik. L’argent est remis directement à l’Administration régionale Kativik. Or, la collaboration entre les deux gouvernements est difficile.
C’est du moins ce qu’avait reproché le ministre Ian Lafrenière en entrevue.
À voir dans la vidéo.