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M. Desjardins vit depuis 13 ans dans son logement du Plateau-Mont-Royal et dit payer 886$ par mois. Iel ne compte pas se séparer de son chat Bébé et de son chien Paul, qui partagent sa vie depuis plusieurs années.
D’un autre côté, M. Desjardins ne souhaite pas quitter son appartement en pleine crise du logement, alors que son propriétaire souhaite casser le bail, sous prétexte qu’il souhaite garder le contrôle de ses appartements et éviter les débordements.
M. Desjardins prétend avoir besoin de ses animaux pour des raisons médicales.
«Ils sont toute ma vie, c’est mon quotidien et c’est mon support moral», a confié la personne locataire à Noovo Info.
Iel raconte à Noovo Info que les locateurs précédents avaient pourtant mentionné que les animaux étaient tolérés s’ils ne dérangeaient pas. Or, en octobre 2022, son propriétaire lui a envoyé une mise en demeure lui indiquant qu’iel devait se débarrasser de ses animaux d’ici 30 jours.
«Des animaux, on ne se jette pas ça à la rue.»
La SPCA de Montréal a décidé d’intervenir dans le dossier, car de nombreux animaux sont abandonnés en raison de cette interdiction qu’elle juge «abusive». Selon l’organisme, ce règlement existant dans de nombreux immeubles à logements de la province oblige les locataires à se débarrasser de leur animal comme «un simple objet inanimé», a déploré la responsable des affaires juridiques de la SPCA de Montréal, Me Sophie Gaillard.
«Ce sont des scènes absolument déchirantes chez nous. On voit des gens qui doivent faire le choix entre se loger ou garder leur animal», a-t-elle avancé.
La SPCA mentionne que le règlement du propriétaire contrevient à la Charte des droits et libertés au droit à la vie privée. Le nouveau Code civil du Québec a également déterminé que les animaux sont des êtres sensibles.
Le dossier de M. Desjardins sera de retour devant le TAL le 24 mai prochain.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.