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Voilà qu'un important joueur dans le domaine de la mode montréalaise vient de débrancher les machines à coudre. Annie 50, qui proposait entre autres des robes «vintage» depuis 18 ans, n'a d'autre choix que de fermer les livres. «C’est un deuil à faire», a lancé la copropriétaire et designer Annie Chagnon.
«Il y a eu une belle relance en 2022, mais après c’est revenu nous hanter avec le taux directeur et toute la crise économique qui va arriver. Le vêtement passe en dernier et on comprend. Notre modèle d’affaires ne fonctionne plus», a déploré Amélie Gingras-Rioux, copropriétaire et designer chez Annie 50.
Mme Gingras-Rioux ne comprend pas pourquoi des campagnes publicitaires n’ont pas été réalisées afin d’encourager davantage les designers de la province, et ce, à l’instar de plusieurs autres produits d’ici.
«On voudrait faire comprendre à la population comment ça coûte réellement faire un vêtement, ajoute-t-elle. Si tu achètes ta robe 20$, imagine comment la personne qui l’a fait a été payée. Imagine comment le tissu est cheap. Ramassez votre argent, allez chez les designers et ça vaut valoir plus la peine.»
La fermeture d’Annie 50 a eu l’effet d’une onde de choc chez certaines boutiques de Montréal.
«On se remet en question, on n’est pas à l’abri de ça. C’est un choc pour nous», a affirmé Laurie Lemieux, propriétaire et designer de la boutique Cokluch.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.