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«Étant éducatrice spécialisée dans les centres jeunesse, j’ai vu la pénurie de main d’œuvre. Ce n’est vraiment pas l’idéal, c’est pour ça que j’ai quitté», explique à Noovo Info une employée du réseau de la santé qui vient de démissionner. «Ce sont des gens qui sont très haut placés et qui viennent très rarement sur le terrain.»
Plus récemment, des travailleurs du bloc opératoire du CHUS Fleurimont ont fait part ouvertement de leurs craintes à l'approche des vacances estivales.
La députée de Québec solidaire (QS) dans la circonscription locale, Christine Labrie, continue de se préoccuper face à cette situation qui s'aggrave et demande plus d'actions de la part du gouvernement.
«J’ai partagé mes inquiétudes avec le président du conseil d’administration il y a plusieurs mois déjà sur la gestion des ressources humaines, qui entraîne littéralement au-dessus de 1000 départs par année. Il y a plus de départs que de gens qui sont embauchés au CIUSSS de l'Estrie actuellement. Le départ de médecins et de gestionnaires dans les derniers jours viennent s’ajouter», a-t-elle renchéri en entrevue.
Alors que le climat est tendu dans le réseau, la qualité des soins donnés aux patients serait menacée.
«C’est très dur de recevoir les soins comme patient. Beaucoup on s’inquiète parce que, quand je suis dans le milieu, on voit la différence. C’est du vite bâclé quand on envoie une personne âgée au CHUS», a déploré un préposé aux bénéficiaires dans un entretien avec Noovo Info.
Cela inquiète autant la population que les membres du réseau de la santé.
«Les personnes âgées, ce sont eux qui vont payer pour encore une fois», a lancé un citoyen.
Selon Mme Labrie et M. Brunet, la situation au CIUSSS de l'Estrie est critique et le gouvernement doit agir.
«En général, quand le personnel est content, on a de meilleurs soins et on a moins de plaintes. On n’en est pas là», a indiqué Paul Brunet, président-directeur général du Conseil pour la protection des malades.
Voyez le reportage d'Alexandra Paré ci-contre.