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«Ça m’a énormément affectée», a confié Mme Fournier en entretien sur les ondes de Noovo Info, lundi, elle qui n’était pas prête à l’époque à «raconter son histoire».
Après avoir porté plainte en 2020, soit près de trois ans après avoir été agressée par Harold LeBel, l’ex-députée péquiste croyait que toutes les garanties qu’on lui avait données allaient être respectées.
«C’était au cœur de mon processus, de mon cheminement personnel, parce que je ne souhaitais pas qu’il y ait des répercussions sur mon milieu professionnel, sur mon entourage, mes proches que je souhaitais épargner du processus», raconte Mme Fournier.
Mais un bris important de ces conditions est survenu lors du procès, ce qui a eu d’énormes conséquences non seulement sur elle, mais également sur les victimes qui hésitent à porter plainte.
«C’est vraiment parti en vrille dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ça a continué durant le procès l’année dernière», a ajouté la mairesse de Longueuil.
Mme Fournier s’est réjouie de la tenue du procès des deux hommes qui ont brisé l’ordonnance de non-publication, car «ça envoie un message important».
Mme Fournier a finalement levé le voile sur son identité dans cette affaire en avril 2023. Elle-même a fait la demande de lever l’ordonnance de non-publication qui était toujours en vigueur.
«C’est une bonne nouvelle, ça peut permettre à rebâtir cette confiance des victimes à l’égard du système judiciaire», a-t-elle affirmé.
Sylvain Fortin de Terrebonne et Stéphane Vigeant de Repentigny ont transgressé cette ordonnance de non-publication, a indiqué l’avocat de la Couronne, Me Alex Turcotte. S’ils sont jugés coupables, ils sont passibles d’une peine maximale de deux ans moins un jour d’emprisonnement et pourraient écoper d’une amende de 5000$.
MM. Fortin et Vigeant reviendront en cour le 8 janvier 2024.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo.