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Le jeune a joué au hockey enfant et était devenu un excellent joueur de football pour son école secondaire privée. Quand le confinement est survenu et les sports parascolaires ont été mis sur la glace, son fils a commencé à jouer à Fortnite. Elle pense qu’en ligne, il a rencontré de «mauvaises fréquentations». Lors du déconfinement, elle a observé un changement catégorique dans l’attitude de ce dernier.
«Je voyais des véhicules qui venaient le chercher ici devant la maison. Il a commencé à avoir de l’argent sur lui et ce n’était pas moi ou ma famille qui lui donnions, de petits signes qui ont été une grosse alerte pour moi», raconte-t-elle.
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Un jour, elle a reçu un appel du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), son fils venait de se faire arrêter pour vol de voiture. Elle décrit que ses nouveaux amis étaient des adultes.
«Ce sont des personnes très intelligentes qui manipulent d’une manière que, nous, on perd l’autorité. Lui-même, il avait confessé à un policier qu’il se faisait payer 200$ par voiture», dit-elle.
La mère a alerté le Centre local de services communautaires pour que son garçon ait des services d’une travailleuse sociale et a aussi fait appel à la Direction de la protection de la jeunesse. Le jeune s’est retrouvé une première fois en Centre jeunesse. Elle pensait qu’il avait enfin retrouvé la bonne voie après son séjour.
De retour à la maison, en septembre, tout semblait s’améliorer et «il prétendait s’éloigner de ses mauvaises fréquentations».
Finalement, le jeune a échappé à la surveillance parentale le 25 janvier et a perpétré un autre vol de voiture pour lequel il a été déclaré coupable. Le jour du prononcé de sa peine au Tribunal de la jeunesse lorsque le juge lui a annoncé qu’il le renvoyait en centre jeunesse, il a pris la fuite raconte sa mère.
«En sortant de la cour de la jeunesse, il est juste parti en courant. Il m’a dit: “Maman je t’aime, je m’excuse, mais je ne peux pas”.»
Pour Gabriel Larose, avocat spécialisé en droit de la jeunesse, la première question qui se pose est la suivante: «Comment ça se fait que le jeune a pu quitter le palais de justice? Par expérience, il y a énormément de constables qui font un travail exceptionnel.»
Me Larose pense que le SPVM ne traite pas l’affaire comme une fugue ordinaire. «Le jeune n’est peut-être pas en danger de la même manière qu’un jeune qui aurait fugué.»
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Pour la mère qui espère que son enfant reprenne le droit chemin avant sa majorité, c’est insoutenable.
«Je préférerais qu’il paie les conséquences maintenant qu’il ne le paie quand il sera plus vieux. Je ne peux pas le laisser dans la rue j’ai peur qu’il devienne criminel, j’ai peur qu’il soit victime d’un acte criminel ou que lui en commette pour survivre. J’ai l’impression que peu à peu, le monde s’écroule», laisse-t-elle tomber en pleurant.
Voyez le reportage de Véronique Dubé ci-contre.