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Des étudiants de Polytechnique mesurent l'empreinte carbone de leurs repas

«On trouve ça important, parce qu’au-delà de dire qu’on veut culpabiliser les gens, c’est important de les informer et de les sensibiliser.»

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Des étudiants de Polytechnique mesurent l'empreinte carbone de leurs repas Devant l'urgence climatique, l'École polytechnique de Montréal a décidé d'offrir un outil à ses étudiants.

Devant l'urgence climatique, l'École polytechnique de Montréal a décidé d'offrir un outil à ses étudiants: chaque jeudi, les plats chauds de la cafétéria sont notés selon leurs émissions de CO2, à l’instar d’une note dans un bulletin; une initiative pour sensibiliser les consommateurs à faire des choix sains pour la planète, tout en mettant de l'avant l'expertise du Centre international de référence sur l’analyse du cycle de vie et la transition durable (CIRAIG).

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«On trouve ça important, parce qu’au-delà de dire qu’on veut culpabiliser les gens, c’est important de les informer et de les sensibiliser», a lancé la directrice générale de l’Association des services alimentaires de Polytechnique, Sophie Pinette, en entrevue avec Noovo Info.

Les notes des plats sont calculées en fonction de plusieurs aspects, soit les litres d’eau et les émissions de CO2 nécessaires pour produire les ingrédients ainsi que les kilomètres parcourus par les ingrédients lors de la livraison. À la suite de ces calculs, une note est attribuée au plat sur le menu de la cafétéria.

Crédit photo: Noovo Info

«Un panini au fromage et légumes a une cote plus élevée qu’une viande. Il faut que les gens comprennent que ce n’est pas parce que c’est végé que l’empreinte est moins grande», a expliqué Mme Pinette.  

«À ma connaissance, non seulement on est les premiers à avoir ça au Canada, mais même dans le monde entier, il n’y a qu’une poignée d’établissements où on a vu ça», a affirmé Patrick Cigana, conseiller principal en développement durable à Polytechnique Montréal.

Certains étudiants de l’établissement scolaire voient d’un bon œil cette initiative, qui permettra de les sensibiliser en tant que consommateur.

«C’est vraiment nécessaire. Je trouve que de nos jours, ce n’est vraiment pas facile d’être un consommateur, donc déjà d’avoir ça pour l’alimentation, c’est très pertinent», a souligné Émilie Thibault, étudiante au doctorat en génie chimique.

«Si on commence à inviter les étudiants à s’intéresser à ce genre de questions, ensuite ils vont pouvoir par eux-mêmes se poser d’autres questions et de faire avance les choses», a ajouté un étudiant à la maîtrise en génie biomédical.

Il est toutefois trop tôt pour savoir si cette nouvelle mesure a eu un impact sur les choix des étudiants à la cafétéria.

Voyez le reportage d’Anaïs Elboujdaïni dans la vidéo.