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Sylvain Duclos, enseignant au secondaire, s’est notamment dit «choqué» à la suite de la déclaration de M. Drainville, qui aurait «jeté un froid» dans le milieu de l’éducation.
«On s’attend de notre ministre à avoir du soutien. On a des enjeux dans les classes et dans le système d’éducation. On ne s’est pas sentis respectés dont la façon il a parlé des enseignants», a-t-il déploré lors d’un entretien avec Noovo Info, mercredi.
Des enseignants et des députés de l’opposition, dont Marwah Rizqy et Gabriel Nadeau-Dubois, ont dénoncé les propos du ministre, qualifiant le tout de «mépris» pour la profession.
Sous le feu des critiques, Bernard Drainville a tenu à clarifier ses propos qu’il a tenus. Il affirme n’avoir jamais voulu «insinuer que le travail d’enseignant a moins d’importance que celui de député» et que «toutes les professions et tous les métiers méritent le même respect».
De son côté, Sylvain Duclos estime que le ministre de l’Éducation tente de reformuler ses propos, alors qu’il a «dit textuellement que la job de député n’était pas comparable à celle d’un enseignant». Le professeur au secondaire a par ailleurs critiqué le manque d’écoute de M. Drainville et croit que ce dernier «a une vision très étroite des enjeux en éducation».
À la suite de la déclaration incendiaire du ministre de l’Éducation, des professeurs ont fait part de leur colère sur les réseaux sociaux. Un utilisateur a d’ailleurs confié qu’il pensait à une réorientation, puisqu’il ne voit plus la lumière au bout du tunnel.
De son côté, Sylvain Duclos ne compte pas quitter le bateau, lui qui adore enseigner. «Cependant, j’ai peur qu’il y ait des enseignants qui quittent le bateau à ce temps-ci de l’année. Il y a des enseignants qui risquent de remettre en cause le fait de refaire une autre année et ça éteint les passions.»
Québec veut offrir 12 000$ supplémentaires par année aux enseignants admissibles à la retraite qui acceptent de rester à temps plein pour l’année scolaire 2023-2024. Une mesure qui ne risque pas de convaincre les étudiants à rester une autre année, selon M. Duclos.
«On pense souvent au monétaire, mais les enseignants ne réclament pas tant d’argent, c’est d’être capable d’enseigner comme il se doit avec les ressources qu’il faut dans les classes», a-t-il conclu.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo.