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Par exemple, actuellement, il y a 80 000 personnes par mois qui obtiennent de l’aide alimentaire dans la région de Québec. C’est une hausse de 27% en un an. Cette situation est qualifiée d'«historique» par la directrice générale de Moisson Québec.
«Les jeunes familles sont très touchées par la pauvreté. Ces jeunes-là sont notre avenir. C’est aujourd’hui qu’il faut y voir pour qu’ils aient ce dont ils ont besoin pour se développer et être des acteurs de notre collectivité par la suite», a expliqué Élaine Côté.
En Mauricie et Centre-du-Québec, 35 000 personnes font une demande d’aide alimentaire chaque mois. Parmi elles, 11 000 demandes sont destinées pour des enfants.
Au Saguenay, le nombre de personnes ayant recours aux banques alimentaires a bondi de 58% dans la dernière année.
En Estrie, la Fondation Rock-Guertin a observé une hausse des demandes pour les paniers d'urgences.
«Le travailleur social entre dans la maison, constate de ses yeux que les individus n’ont plus rien à manger et nous place une demande. Nous, on a un 24h-48h pour répondre à cette demande. [...] On a toute sorte de scénarios qui se présentent à nous, mais on en fait beaucoup», a souligné Solange Rodrigue, directrice générale de la Fondation Rock-Guertin.
Les banques alimentaires font ce qu'elles peuvent, mais elles peinent à fournir à toute cette demande. Pour certains organismes de la Mauricie et Centre-du-Québec, cette forte demande se combine à une quantité de denrées moins élevées que d’habitude.
«Auparavant, on allait chercher un arrivage de denrées chez Moisson Mauricie-Centre-du-Québec et on l’apportait ici. On les précomptait et les distribuait de façon équitable envers toutes les personnes. Sauf que là, la masse de nourriture qu’on va chercher est moindre. Donc, on subdivise auprès des familles, qui vont en avoir moins», a mentionné Robert Tardif, directeur général des Artisans de la Paix.
Malgré les problèmes financiers et le manque de ressources, les organismes de toutes les régions confondues font de leur mieux. Mais, les familles québécoises sont les premières à en subir les conséquences.
«Les gens sont stressés et ont faim. Ils vivent dans la misère et sont en situation d’urgence. Ça nous arrive plus souvent d’être face une personne qui va nous manquer de respect ou être susceptible», a raconté Marie Renard, coordonnatrice du Comité de sécurité alimentaire de Chicoutimi.
D'après Mme Côté de Moisson Québec, les banques alimentaires seront encore populaires dans les prochaines années.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin, Félix-Antoine Audet, Johanie Bilodeau et de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo.