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À Saint-Jérôme, plus d’une centaine de personnes sont présentement à la rue, selon le Book Humanitaire, un organisme communautaire qui tente par tous les moyens de leur procurer un peu de chaleur.
Chaque soir, l’organisme fait un recensement des itinérants afin de les aider et de voir comment leur situation évolue sur le terrain.
Depuis plus de 11 ans, Chantal Dupont, intervenante chez Book Humanitaire, sillonne les rues de Saint-Jérôme pour veiller sur la population itinérante. Elle et ses collègues représentent bien souvent une ressource d’urgence pour les personnes dans la rue.
«On est des patrouilleurs, on se promène dans la ville. Normalement j’ai de la nourriture dans mon auto pour en distribuer aux gens dans le besoin. On les cherche, on prend leur présence et on rencontre souvent des nouveaux», a expliqué Chantal Dupont en entrevue à Noovo Info.
L’an dernier, la Ville de Saint-Jérôme a modifié son règlement sur la propreté, la sécurité, la paix, l’ordre et le bien-être afin d’interdire toute construction pouvant servir d’abris sur la voie publique.
«Chaque jeudi, il y a des démantèlements de campement», explique Mme Dupont.
«Moi je ne sais plus où aller», a déclaré une itinérante à Noovo Info, ajoutant que l’hiver la préoccupe beaucoup cette année. «Je suis trop vieille pour ça».
Les Laurentides figurent au deuxième rang des régions où le taux de l’itinérance a le plus augmenté au cours des dernières années, selon le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides.
Pour répondre aux besoins grandissants, le CISSS des Laurentides a mis sur pied le programme ESPOIR, qui comprend une équipe composée d’intervenants spécialisés en itinérance.
«On voit l’augmentation du nombre de demandes au niveau de l’itinérance, ce n’est plus nécessairement le visage qu’on voyait de l’itinérance classique; on voit plus de gens dans leur véhicule, plus de familles, plus de campements également», explique Émilie Contant, cheffe d’administration du programme régional ESPOIR.
«C’est sûr qu’une des solutions c’est de faciliter l’accès aux logements abordables pour les personnes en situation d’itinérance», ajoute-t-elle.
Voyez le reportage de François Breton-Champigny dans la vidéo.