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Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville a justement été interpellé vendredi au Salon bleu par la porte-parole libérale en matière d'éducation, Marwah Rizqy sur une pléthore de sujets liés à ce secteur.
Selon la libérale, M. Drainville n’en fait tout simplement pas assez pour réaliser «ses 12 travaux en éducation».
Voici le reportage de Simon Bourassa dans la vidéo liée à l’article.
Mme Rizqy avance que les chiffres sur la pénurie d’enseignants sont connus depuis au moins la fin de la dernière année scolaire, puisqu’un comité du ministère de l’Éducation les aurait alors présentés à des acteurs du réseau. Un document présenté à ceux-ci contenait notamment des données sur le nombre d’enseignants gradués et sur le nombre de départs à la retraite.
D’après ces informations, il faudrait recruter approximativement 13 600 enseignants par année, alors que l’on compte environ 3000 diplômés par année. Le manque à gagner estimé par le ministère serait donc de 10 000 enseignants.
De plus, le ministère estime qu’entre 2022 et 2027, 2850 enseignants prendront leur retraite par année. Le réseau de l’éducation compte présentement un peu plus de 29 000 enseignants âgés de 50 ans et plus, ce qui constitue 24 % de son effectif.
«Je ne m’explique pas que [M. Drainville] n’ait pas convoqué une réunion d’urgence ni convoqué les recteurs d’université, les doyens de toutes les facultés d’éducation du Québec, tous les acteurs du réseau», a lancé Marwah Rizqy.
La libérale a ajouté que de nombreux ordres professionnels l’avaient contactée avec des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. «Ils attendent juste d’avoir un capitaine pour redresser l’éducation pour de vrai, cette fois-ci», a-t-elle martelé.
Marwah Rizqy a poursuivi sa tirade à l’endroit du ministre de l’Éducation en alléguant que celui-ci privilégiait des circonscriptions caquistes pour la construction d’écoles.
«Sur [ces allégations] de favoritisme dans le choix des projets scolaires, je réitère le principe que ce sont les besoins qui dictent le choix des écoles. Je ne m’ingère pas dans le processus d’analyse des besoins que mène le ministère pour choisir les nouvelles écoles», s’est défendu Bernard Drainville.
La porte-parole libérale en matière d’éducation a également interpellé le ministre au sujet des événements violents dans les écoles.
«À ce jour, il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’il y ait des interventions sur quelque chose de vraiment dramatique», a déploré Mme Rizqy, rappelant par le fait même que deux adolescents avaient été poignardés cette semaine devant une école de Repentigny.
À sa sortie de l’Assemblée nationale vendredi, Bernard Drainville n’a pas souhaité commenter davantage ces dossiers.
Pour le reportage intégral, visionnez la vidéo liée à l’article.