Début du contenu principal.
Marwah Rizqy a reproché vendredi l'«immobilisme» du ministre de l'Éducation Bernard Drainville en ce qui concerne le manque de profs à venir lors des prochaines années dans le réseau.
On apprenait il y a quelques semaines que Québec anticipe qu’il manquera près de 14 000 enseignants dans le réseau de l’éducation d’ici quatre ans.
Or, selon la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, cette information était connue depuis quelques mois déjà.
Elle a brandi un document daté de juin dernier qui démontre, selon elle, que le ministre savait que le Québec a besoin de recruter annuellement 13 600 enseignants. Or, environ 3000 diplômés sortent des universités bon an mal an, a-t-elle affirmé, faisant le calcul qu’il manque annuellement 10 000 enseignants au Québec chaque année.
«Cette information existe depuis le mois de juin. Le gouvernement, le ministre de l’Éducation et son équipe ont tenu une rencontre avec certains acteurs du réseau pour leur présenter les projections du ministre.»
Du même souffle, Mme Rizqy condamne que ces données n’aient pas été immédiatement partagées avec tout un chacun. «Lorsqu’on est ministre de l’Éducation et que l’on apprend une bombe aussi importante qu’il va manquer 14 000 enseignants, on doit convoquer une réunion d’urgence [avec tous les acteurs du milieu]. Un ministre de l’Éducation ne peut pas baisser pavillon. L'éducation, on est condamné à l'excellence et savez-vous quoi, c'est la plus belle des sentences», a lancé la députée de Saint-Laurent.
L’élue s’explique mal pourquoi le ministère de l’Éducation a demandé que le rapport demeure confidentiel. «Bernard Drainville souffre d’immobilisme. Avec une information aussi cruciale, il aurait dû ressentir l’obligation morale de tout de suite divulguer celle-ci», a ajouté Mme Rizqy, qui ajoute que de nombreuses solutions sont proposées afin de faire des progrès dans ce dossier.
Si la politicienne avait avoué il y a quelques jours être «tiraillée» sur la question concernant la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, Mme Rizqy a semblé définitivement fermer la porte à se lancer dans l'aventure.
Pour elle, la priorité est d'avoir un deuxième enfant. «Mon parti, je l’aime. Je suis très consciente de la situation. Je ne me vois pas me promener au Québec avec mon poupon et la poussette en allant chercher des appuis. À ce stade-ci ce n’est pas possible. Je ne peux pas faire de course à la chefferie», a-t-elle confié.
Interrogée sur ce qu'elle recherche dans un éventuel candidat ou candidate, elle a lancé du tac au tac: «flamboyant».
Elle n'a pas répondu directement lorsqu'on lui a demandé s'il y avait une personne «flamboyante» au caucus libéral.
Actuellement, les candidats ne se bousculent pas au portillon pour se présenter dans la course à la direction du PLQ. Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, et le député libéral fédéral Joël Lightbound sont en réflexion.
Avec de l'information de Caroline Plante, La Presse canadienne