Début du contenu principal.
Heureusement, un couple qui a vu les flammes jaillir de son campement est venu à son secours.
«J'ai eu peur. C’est un couple qui passait par là qui m’a aidé… si ce n’était pas d’eux, je pense que je serais restée là», dit-elle, ajoutant qu’elle pense désormais à ce moment chaque jour.
Aujourd’hui, face aux débris de son campement, Mélanie dit avoir «mal au cœur».
«Mes livres… c’est toute ma vie. C’est mon histoire», raconte-t-elle, ajoutant qu’elle écrit depuis longtemps.
Mélanie s’est retrouvée dans la rue en raison de la crise du logement. Après avoir perdu son appartement, elle s’est retrouvée en chambre et à la suite d’une peine d’amour, elle n’avait nulle part où aller.
«Le loyer, toute seule, je n’y arrivais pas. J'attends que le gouvernement arrête de me niaiser pour avoir mon argent, ça fait depuis le mois de novembre que je n’ai pas de revenu», dit-elle.
Avec le retour du temps chaud, les campements se multiplient à nouveau en bordure de la rue Notre-Dame, mais les risques d’incendie inquiètent le voisinage.
«La fille aurait pu mourir. C'est inconcevable. Honnêtement, je trouve ça inhumain, ce n'est pas logique de les laisser-là», a commenté un voisin au micro de Noovo Info.
Le responsable du dossier de l’opposition officielle déplore ne pas avoir de réponse à leur donner.
«C'est difficile de comprendre après trois ans qu’on n’ait toujours pas un document malgré des comités avec les experts qui ont été convoqués et qu'il y a eu des recommandations de fait. On n’est toujours devant rien», rapporte Benoît Langevin, conseiller responsable du dossier de l’itinérance chez Ensemble Montréal.
Notons que la Ville de Montréal devait se doter d'un protocole pour encadrer les campements, mais ce n'est toujours pas fait.
Les pompiers, quant à eux, disent avoir visité les lieux à plusieurs reprises cet hiver, dès que le mercure descendait en bas de -20 °C, et encore récemment au mois de mars.
Le responsable de la Ville en matière d'itinérance, Robert Beaudry, dit quant à lui, espérer que le gouvernement de la CAQ puisse collaborer avec Montréal pour trouver une solution.
«La Ville et les partenaires du milieu sont mobilisés, mais malgré tous les efforts, le déséquilibre qui persiste entre le nombre de ressources disponibles offert par Québec et les besoins sur le territoire demeurent une barrière de taille», a-t-il commenté par courriel, ajoutant que «les personnes qui se trouvent dans les campements sont bien souvent celles qui nécessitent un accompagnement spécialisé».
Voyez le reportage de Véronique Dubé.