Le Zoo de Granby a dit au revoir au gorille mâle alpha de 25 ans, Zwalani, qui a pris la route vers le Zoo de Toronto pour la reproduction.
Zwalani était pensionnaire à Granby depuis plus de 20 ans. Et même si c’est avec une grande tristesse que l’équipe du zoo doit le laisser partir, la reproduction pour cette espèce menacée est une «excellente nouvelle», soutient la spécialiste au contenu et biologiste, Julie Hébert.
«C’est une espèce en danger critique d’extinction, donc les zoos accrédités comme le Zoo de Granby jouent vraiment un rôle primordial pour la sauvegarde de ces espèces», avance Mme Hébert.
Plus tôt cette semaine, le gorille a rejoint un groupe de trois femelles, à Toronto.
Comme dans le milieu naturel, le départ de Zwalani – un mâle alpha – laissera un vide au sein des trois autres mâles du zoo. La tension pourrait monter dans les prochaines semaines, alors que les animaux tenteront de déterminer avec le moins d’intervention humaine possible à qui reviendra le trône.
Dégradation des milieux naturels
La reproduction en zoo est une chose, et le retour dans la nature en est une autre. Avec la dégradation des milieux naturels en raison des activités humaines, 60% des populations de gorilles des plaines de l’ouest ont disparu au cours des 25 dernières années.
Au Zoo de Granby, la mission est d’assurer un endroit sécuritaire et stimulant pour les gorilles mâles – une sorte de «d’Arche de Noé» pour cette espèce, en vue de la reproduction éventuelle. Toutefois, le retour dans le milieu naturel est toujours difficile.
«Au niveau des gorilles, il va falloir travailler très fort pour restaurer les milieux naturels. Il y a tellement de morcellements [...] Avant de penser à réintroduire des animaux, il faut s’assurer qu’ils ont l’environnement pour le faire», explique la biologiste.
